Webinaire sur les dispositifs de soutien aux entreprises de la filière santé

Le 3 mars s’est déroulé un webinaire relatif aux dispositifs de soutien nationaux à destination des entreprises de la filière santé organisé par la DIRECCTE  Occitanie et ayant réuni une centaine de participants.

Retrouvez, entre autres le détails des actions « de relance »

 

et les actions « récurrentes » du gouvernement

avec un focus sur l’accélération du développement en France de biothérapies et les projets ciblés par l’AMI « Nouvelles biothérapies et outils de production » en téléchargeant la présentation des dispositifs de soutien nationaux à destination des entreprises de la filière santé ainsi que la présentation des relais régionaux des entreprises pour le plan de relance dans le domaine de la santé.

Nous vous invitons à consulter le site internet de la DIRECCTE Occitanie, sur lequel seront mis très rapidement les liens (BPI/DGE) vers les dispositifs de soutien. Vous aurez ainsi accès aux modalités de candidature / cahiers des charges etc…

En Occitanie, Pylote et Biotex mettent au point un masque antimicrobien

PYLOTE, membre de BIOMED Alliance intègre de nouvelles fonctions dans les produits finis grâce aux propriétés innovantes de ses nano- et micro-particules sphériques et désagglomérées. Ces particules sont conçues, développées et produites par PYLOTE sur la base d’un procédé propre « cleantech ».

Porté par le cluster Occitanie Protect, créé par le conseil régional, ces deux entreprises (Pylote et Biotex) ont mis au point un masque en tissu réutilisable et lavable antimicrobien. Mais il ne sera pas disponible dans l’immédiat au grand public. Voici les premières informations.

En Occitanie, l’entreprise familiale Paul Boyé Technologies n’est plus la seule à avoir mis au point un masque « tueur de la Covid ». Sous l’égide du conseil régional qui a mis sur pied une filière locale dédiée à l’équipement sanitaire, Occitanie Protect, les sociétés Pylote et Biotex viennent de mettre au point un masque antimicrobien de haute protection UNS1.

Après avoir développé une technologie basée sur des microsphères céramiques, Pylote a commercialisé tout d’abord via un film adhésif en partenariat avec Adhetec, intéressée notamment pour l’appliquer dans les avions. Désormais la société toulousaine va appliquer son innovation sur des masques, lavables et réutilisables 50 fois, produits en Ariège par Biotex Technologies, pour un usage par des professionnels en contact avec le grand public.

Deux entreprises de la région Occitanie se sont associées pour mettre au point un masque en tissu antimicrobien. (Crédits : Rémi Benoit)

Ces masques en tissu fonctionnent comme un bouclier protecteur qui réduit considérablement la transmission des virus et des bactéries à leur contact. Cette technologie est notamment efficace (tests certifiés auprès de laboratoires indépendants) contre les virus enveloppés et non-enveloppés, dont les coronavirus, et d’autres virus comme ceux de la grippe H1-N1, de la gastro-entérite, de l’herpès et de la conjonctivite, ainsi que sur de nombreuses bactéries Gram positif et Gram négatif », précise le conseil régional dans un communiqué, étant donné que c’est lui à l’émetteur de la commande pour ces masques innovants.

Après 24 heures d’activation, la réduction logarithmique de la charge virale de la souche HCoV 229E de coronavirus humain a été de 3,25 log, correspondant à une disparition de 99,94 % des virions infectieux. Au regard des résultats obtenus, ce duo d’entreprise va pouvoir bénéficier d’un nouveau débouché commercial dans les semaines à venir.

Source : La Tribune,  Pierrick Merlet | 15/02/2021

Vaccin anti-covid : surchauffe chez Koovea, spécialiste de la chaîne du froid

La start-up de Montpellier est en hypercroissance. Sa solution de surveillance de la chaîne du froid convient parfaitement au transport du vaccin anti-covid de BioNTech et Pfizer. Pour faire face à la demande, Koovea automatise ses process et recrute plusieurs personnes.

Un chiffre d’affaires multiplié par 10 en 2020… La start-up Koovea a vécu une année de surchauffe, malgré la crise sanitaire, ou plutôt, à cause de cette crise. En ce moment, « les journées sont longues », reconnaît son cofondateur Yohann Caboni. Créée en 2018 à Montpellier, Koovea est spécialisée dans la surveillance de la chaîne du froid pour les produits de santé, et aujourd’hui mise à contribution pour la surveillance du transport des vaccins contre le covid-19.

Yohann Caboni est développeur informatique de formation. En 2018, il s’est associé avec Adrien Content, un ingénieur électronique. Le duo a été rejoint par John Aldon, l’un des cofondateurs de Matooma, le spécialiste des cartes SIM multi-opérateurs.

Une expérience acquise avec le vaccin contre Ebola

Koovea combine toutes ces compétences. La solution repose sur trois composants. Un capteur thermique, baptisé Tag, est positionné dans un réfrigérateur ou une chambre froide. Un boîtier, le Hub, relie ensuite le dispositif aux réseaux mobiles 2G, 3G et 4G grâce à une carte SIM. Puis une application web et mobile sert à la configuration à distance et affiche les alertes. « Quand un produit de santé dépasse une certaine température, il n’est pas inutilisable instantanément. Notre solution garantit un suivi en temps réel pour éviter le gaspillage », précise Yohann Caboni. Les données de géolocalisation, l’hygrométrie et la teneur en CO2 peuvent aussi être scrutées.

Depuis 2019 déjà, Koovea assure le suivi d’un vaccin contre Ebola en phase d’essai clinique en République démocratique du Congo. Ce qui a amené l’entreprise à concevoir un nouveau Tag capable de surveiller des températures allant jusqu’à – 200°C. Ces recherches se sont révélées particulièrement opportunes en fin d’année dernière pour gérer le transport et le stockage – 80°C environ du vaccin contre le Covid-19 mis au point par Pfizer et BioNTech.

La pandémie de coronavirus a bousculé l’agenda de la jeune pousse. Il a d’abord fallu parer au plus pressé auprès d’un client spécialisé dans le transport médical et sollicité pour acheminer des tests PCR. Aussi, pour Yohann Caboni, l’inquiétude a très vite laissé place aux opportunités. « Nous avons signé de très gros contrats et multiplié notre chiffre d’affaires par 10. En 2021, nous devrions encore le multiplier par 10 pour atteindre environ deux millions d’euros. » Parmi ses clients, Koovea compte des établissements de santé, des transporteurs et le réseau de laboratoires médicaux des Biologistes indépendants.

Koovea prépare une levée de fonds

Depuis l’arrivée des vaccins anti-covid, la start-up enregistre une forte demande pour la surveillance de la chine du froid… À l’hyper-croissance s’ajoute donc l’impact sur ses stocks. « Mais on ne devrait pas être en rupture », concède Yohann Caboni. L’entrepreneur est confiant : certains process ont été automatisés en vue d’équiper un gros client cette année ; le sous-traitant industriel qui produit la solution est basé en France, et même, comme Koovea, en Occitanie ; la formation des utilisateurs se fait facilement à distance.

La start-up s’est surtout dotée d’un progiciel de gestion intégré (ERP) pour gérer ses ventes, ses stocks et la rotation de ses Tags, autonomes pendant trois à cinq ans. « L’ERP nous a permis d’automatiser des tâches comme la préparation des commandes. Au départ, il nous fallait 1 heure 30 pour préparer une commande, aujourd’hui environ 30 minutes, et, dans quelques mois, moins de 10 minutes. »

Enfin, hyper-croissance rime aussi avec recrutements et levée de fonds. La start-up comptait, fin 2020, seulement neuf salariés. Cinq personnes supplémentaires doivent la rejoindre d’ici mars. Et pour financer son développement, la jeune entreprise est en train de boucler une levée de fonds de série A.

Source : Les Echos Entrepreneurs, Jonathan Grelier,

Sensorion, l’engouement autour de la thérapie génique dans l’audition se confirme

La biotech montpelliéraine Sensorion, spécialisée dans le développement de thérapies innovantes autour des pertes d’audition et des pathologies de l’oreille interne, termine l’année 2020 dans un tourbillon de financements. Après avoir réalisé une augmentation de capital de 31 millions d’euros, elle accueille le Suisse Sonova à son capital (5 millions d’euros). Sa directrice générale Nawal Ouzren confirme, dans le contexte de crise sanitaire, l’engouement des investisseurs pour les biotech.

Sensorion est une biotech prometteuse si l’on en croit l’engouement autour des récentes opérations d’augmentation de capital. Lors de la dernière, en septembre 2020, Sensorion a levé quelque 31 millions d’euros auprès de ses actionnaires (Invus et Sofinnova Partners) mais aussi auprès de nouveaux investisseurs américains et européens.
Et le 15 décembre, c’est le Suisse Sonova, leader dans le domaine des solutions auditives, qui annonçait acquérir une participation de 3,7% au capital de Sensorion par le biais d’une souscription à une augmentation de capital réservée pour un montant brut total de 5 millions d’euros. Objectif : une collaboration stratégique dans le domaine des solutions innovantes diagnostiques et thérapeutiques ciblant certaines formes de pertes d’audition.
Fin octobre, Sensorion avait intégré l’indice EnterNext PEA-PME 150 d’Euronext Paris (indice boursier composé de 150 petites et moyennes valeurs parmi les plus liquides), « ce qui nous permet de générer un flux plus important de liquidités ».

« Notre marché, c’est le monde »
Spin-off de l’Institut des Neurosciences de Montpellier, Sensorion a été créée en 2009 et se positionne comme pionnière dans le développement de thérapies innovantes autour des pertes d’audition et des pathologies de l’oreille interne (surdités, acouphènes, vertiges, etc.). Elle est dirigée par Nawal Ouzren.
Scientifique de formation, Nawal Ouzren (42 ans aujourd’hui) est l’une des rares femmes dirigeantes dans le monde des biotech… Elle dit volontiers son appétence pour l’idée de transformer la pratique médicale. Forte de son expérience sur les maladies rares, elle a relevé le défi de Sensorion sur les pathologies de l’audition qui, si elles ne sont pas mortelles, impactent fortement la qualité de vie « et pour lesquelles on ne pense pas forcément aux médicaments », souligne-t-elle.
 « Cette année, l’engouement pour les biotech a été boosté par la crise, observe la directrice générale. En Europe, il n’y a pas suffisamment de capital pour financer toutes les phases 3 de la biotech européenne. Il faut recourir aux investisseurs américains. Pour nous, c’est l’effet boule de neige positif. Notre marché, c’est le monde… Cette levée de fonds va nous permettre notamment d’avancer sur notre candidat-médicament pour la perte d’audition neurosensorielle soudaine. Et nous sommes ravis de travailler avec Sonova afin d’accélérer le développement de solutions innovantes pour certaines formes de perte d’audition. À la suite de ces financements, nous estimons que les fonds disponibles nous permettent d’avoir une continuité d’exploitation jusqu’au second semestre 2022. »

Institut Pasteur : « un point d’inflexion majeur »
L’entreprise a pris un tournant en 2019 en contractualisant avec l’Institut Pasteur pour le financement de deux programmes précliniques de thérapie génique visant à corriger des formes monogéniques héréditaires de surdité. Ce partenariat octroie une option de licences exclusives à Sensorion pour développer et commercialiser des candidats médicaments issus de projets de recherche de thérapies géniques pour le traitement des problèmes auditifs.
« C’est un peu comme si l’Institut Pasteur était devenu un autre bras armé scientifique pour Sensorion, déclare Nawal Ouzren. Cet accord-cadre entre Sensorion et l’Institut Pasteur a été un point d’inflexion majeur dans la croissance de la société… Nous avons commencé avec un programme sur la déficience en otoferline (protéine jouant un rôle essentiel dans l’audition, NDLR). Les premières données précliniques préliminaires sont positives. Nous avons signé un accord de partenariat avec un manufacturier pour sécuriser la capacité de production. Et nous allons rencontrer l’agence européenne des médicaments en 2021 pour leur présenter nos données. Ensuite, nous pourrons communiquer sur le démarrage des essais cliniques. »
Le second programme préclinique de thérapie génique lancé avec l’Institut Pasteur vise à corriger le syndrome de Usher de type 1, « qui fait que les enfants naissent sourds, avec une fonction vestibulaire défectueuse et donc des problèmes d’équilibre, et qui finissent aveugles », décode Nawal Ouzren.
L’entreprise emploie à ce jour 30 salariés (ils étaient 15 en 2019) et Nawal Ouzren annonce que les effectifs devraient monter à 45 fin 2021, avec le recrutement de profils scientifiques, ingénieurs et techniciens.

Source : LA TRIBUNE – 18/12/2020

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