Les ministres de la Santé du G20 se sont unis pour promettre une action mondiale visant à améliorer la sécurité sanitaire future, à accroître la confiance dans les vaccins et à lutter contre la résistance aux antimicrobiens

La réunion des ministres de la Santé du G20 s’est tenue les 5 et 6 septembre 2021 à Rome, en Italie. La Présidence italienne a rassemblé les ministres de la Santé des pays du G20 ainsi que les représentants des principales organisations internationales engagées dans le domaine de la santé et de la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a fait part de l’entière mobilisation du Gouvernement français à soutenir les efforts de la communauté internationale pour mettre fin à l’actuelle pandémie et construire des systèmes de santé plus aptes à prévenir, détecter et lutter contre de futures pandémies.
Le Ministre a décrit les efforts en faveur d’un accès équitable aux vaccins pour tous (dons de 60 millions de doses d’ici fin 2021 et soutien au développement de capacités de production dans les pays du Sud). Il a rappelé la nécessité d’une approche « Une seule santé » articulant santé humaine, animale et environnementale. Les progrès de la coopération internationale contre les pandémies passent par un renforcement de l’Organisation Mondiale de la Santé, une transformation en profondeur de nos modèles de développement pour éviter de fabriquer des nouvelles épidémies et une réforme structurelle des financements de la santé mondiale.

Les priorités en santé de la présidence italienne

La réunion des ministres de la Santé du G20 a porté sur trois thèmes prioritaires identifiés par la présidence italienne :

  • Le suivi des impacts de la Covid-19 en particulier sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) ;
  • Le renforcement de la préparation aux pandémies et ;
  • L’accès équitable aux vaccins et autres produits de santé contre la Covid-19.

L’adoption d’une déclaration conjointe

À l’issue de la réunion, les ministres de la Santé du G20 ont adopté une déclaration conjointe dans laquelle ils se sont engagés à :

  • Reconnaître le rôle central de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et particulièrement dans la préparation ainsi que dans la réponse internationale aux crises sanitaires, et à renforcer le système de santé mondiale afin d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) et notamment l’atteinte de la Couverture Santé Universelle (CSU) d’ici 2030.
  • Assurer le partage et l’accès équitable aux vaccins et autres produits de santé efficaces contre la Covid-19 à l’échelle mondiale au travers du dispositif ACT-A et de l’initiative Covax.
  • Renforcer leur soutien à l’approche « Une seule santé – One Health » pour améliorer la lutte contre les maladies émergentes à risque pandémique. Les ministres de la Santé du G20 se sont également engagés à soutenir le « Panel d’experts de haut niveau », créé par la « Tripartite Plus » (OMS, FAO, OIE et UNEP), pour protéger la santé humaine, la santé animale et l’environnement. Au cours de la réunion, le Ministre a rappelé l’attachement de la France à l’approche « Une seule santé – One Health » ainsi qu’à l’initiative PREZODE, lancée par le Président de la République lors du One Planet Summit le 11 janvier 2021.
  • Reconnaître l’Académie de l’OMS de Lyon comme futur acteur de la santé mondiale dans le cadre du renforcement des systèmes de santé et en matière de préparation aux crises.

En amont de la réunion des ministres de la Santé du G20, une réunion de haut niveau sur la santé mentale s’est tenue le 3 septembre. Cette réunion a été l’occasion pour la France de soutenir les initiatives visant à promouvoir et à intégrer la santé mentale dans les systèmes de santé et dans la santé mondiale. La France accueillera, à ce titre, le Sommet mondial pour la Santé mentale les 5 et 6 octobre prochain.

 

Source : Ministère des solidarités et de la santé, 07/09/2021

https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/europe-et-international/article/g20-italie-retour-sur-la-reunion-des-ministres-de-la-sante-a-rome

Flash Therapeutics change de dimension pour devenir un leader de la bioproduction des technologies lentivirales à ADN et ARN

TOULOUSE, le 7 septembre 2021 – Afin de répondre à une demande mondiale en forte croissance dans le domaine des thérapies génique, cellulaire et à ARN, Flash Therapeutics, CDMO (activité de développement et de fabrication) à forte expertise technologique, accélère la montée en puissance de ses capacités de bioproduction pour se positionner sur des lots cliniques à grande échelle, incluant les deux technologies à ADN intégratif et à ARN (technologie propriétaire LentiFlash®).

Cette ambition requiert un besoin d’investissement global de l’ordre de 15 M€ pour assurer la croissance de ses capacités de production aux normes industrielles (BPF). Dans ce cadre, Flash Therapeutics a signé un accord d’investissement d’au moins 15M€ sur les 3 ans à venir avec TechLife Capital et Elaia Partners avec le versement en juillet 2021 d’une 1ère tranche de 4M€ pour être en mesure de doubler ses infrastructures dans les 12 prochains mois et de renforcer ses équipes commerciales, procédés, analytique et production.

La force et le différenciant de Flash Therapeutics reposent sur sa maîtrise des technologies de transfert lentivirales (ADN et ARN) et sur son procédé de bioproduction. L’entreprise propose un continuum de fabrication de vecteurs de grande pureté de la recherche aux phases cliniques, représentant une source d’accélération pour ses clients mondiaux (laboratoires et entreprises de biotechnologies). Basé en France Flash Therapeutics est ainsi un partenaire industriel international clé des programmes de thérapies génique et cellulaire (maladies génétiques, infectieuses, cancers) et de vaccination.

Pascale Bouillé, Présidente de Flash Therapeutics, précise « Cette 1ère tranche de financement de 4M€ va nous permettre de poursuivre la montée en échelle de notre bioproduction au sein de Flash Therapeutics et d’être en mesure de lancer la fabrication de lots cliniques jusqu’en 2025. Nous allons continuer le développement des technologies de transfert de matériel génétique pour proposer à nos clients des outils innovants et différenciants mais aussi offrir des capacités de production en forte croissance. Nous avons pour ambition de doubler de taille d’ici le second semestre 2022 et de produire le 1er lot clinique à ARN messager LentiFlash® pour la fin 2022. »

Jacques Rossignol, Managing Partner de TechLife Capital, ajoute « Nous sommes ravis d’accompagner Flash Therapeutics dans cette montée en puissance. Nous avons été particulièrement séduits par la profondeur et la dynamique des marchés sous-jacents, par la vision et l’expérience de Pascale Bouillé, par l’excellence des équipes et des savoir-faire, par la qualité des clients biotech et par la solide réputation en Europe, mais aussi aux Etats-Unis, en Israël et en Asie de cette société d’origine française. Flash Therapeutics est positionné au cœur des besoins des thérapies génique, cellulaire et à ARNm, et correspond parfaitement au souhait de TechLife Capital d’accompagner des sociétés partenaires au service des biotechnologies, qui est l’une des thématiques sectorielles auxquelles nous croyons fortement. »

Franck Lescure, Partner chez Elaia Partners souligne : « Grâce à ce financement, Flash Therapeutics continue son déploiement et passe un cap. D’une technologie validée par les experts internationaux et commercialisée dans le monde, nous passons à une plateforme industrielle qui permet le développement d’agents thérapeutiques et prophylactiques innovants. L’offre de Flash Therapeutics répond aux besoins et aux exigences modernes de qualité et d’efficacité des acteurs de la Santé. La société possède désormais tous les arguments pour devenir un leader international dans un domaine extrêmement dynamique. C’est aussi une validation de la pertinence de notre fonds Auriga IV Bioseeds, fonds d’amorçage spécialisé en Microbiologie et Maladie Infectieuses, qui soutient Flash Therapeutics depuis 2016. »


A propos de Flash Therapeutics 
Créée en 2005 et basée à Toulouse, Flash Therapeutics est une société de thérapie génique qui développe et produit des technologies de transfert d’ADN et d’ARN pour le développement de thérapies innovantes. Grâce à ses procédés de bioproduction évolutifs, la société propose un continuum de fabrication (de la recherche à la clinique) pour accélérer la preuve de concept clinique de nouveaux médicaments. En particulier, la technologie propre de délivrance LentiFlash® médiée par une particule lentivirale transportant exclusivement des ARN, est dédiée à la vaccination, à l’édition de gènes et à d’autres approches thérapeutiques de rupture.
Plus d’informations sur www.flashtherapeutics.com.

A propos de TechLife Capital
TechLife Capital I est un fonds d’investissement de growth equity spécialisé dans les industries de la santé et des technologies, où il identifie proactivement des verticales sectorielles porteuses qu’il investigue en profondeur (services aux biotechs, diagnostic cancer, règlementation gestion des données…). Il contribue ensuite à structurer ces filières en sélectionnant et accompagnant des sociétés ambitieuses dans leur transformation en leader européens voire globaux. TechLife Capital SAS est une société de gestion agréée par l’Autorité des Marchés Financiers, qui a reçu le label Tibi du Financement de l’Innovation du Ministère de l’Economie en France.
Plus d’informations sur www.techlifecapital.com.

A propos d’Elaia Partners 
Elaia est une société de capital investissement européenne de premier plan dotée d’un fort ADN technologique. Nous investissons dans les startups digitales et deep tech à fort potentiel, dès le stade d’amorçage et les accompagnons jusqu’à ce qu’ils deviennent des leaders mondiaux. Depuis 18 ans, notre engagement est de fournir de la performance financière tout en ayant des valeurs fortes. Nous sommes fiers d’avoir été le premier investisseur professionnel de plus de 100 startups, notamment de nombreux succès tels que Criteo, Orchestra Networks, Teads, Mirakl, ou Shift Technology.
Plus d’informations sur www.elaia.com • @Elaia_Partners

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Source : Communiqué de presse, le 07/09/2021

L’interview focus adhérent : iMEAN

iMEAN est une start-up en bio-informatique basée à Toulouse spécialisée dans la modélisation in silico d’organismes vivants. En développant des modèles mathématiques complexes associés à des algorithmes disruptifs, iMEAN développe et conçoit des modèles digitaux à très haute capacité prédictive qui confèrent une vision nouvelle sur la biologie et les biotechnologies.

Rémi Peyraud, co-fondateur et CEO de iMEAN nous présente cette jeune entreprise en forte croissance.

Quel est en quelques mots votre parcours professionnel ?

J’ai effectué un cursus en Biochimie à l’Université Paul Sabatier à Toulouse puis une thèse pendant 4 ans à l’ETH de Zurich en Suisse pendant laquelle j’ai modélisé notamment des microorganismes associés aux plantes. J’ai ensuite bénéficié d’un financement européen EMBO pour venir conduire mes recherches post doctorales sur la modélisation des organismes vivants pendant 6 ans à l’INRA à Auzeville (31).

Qu’est-ce qui vous a motivé pour créer votre entreprise ?

J’ai rencontré Lucas Marmiesse, le co-fondateur d’iMEAN pendant cette période à l’INRA. Lucas développait des logiciels de simulation. Dans ma recherche pour démontrer les phénomènes biologiques j’effectuais systématiquement une étape de modélisation avant d‘aller à la paillasse.

80% du temps mes expériences fonctionnaient telles que prévues alors qu’au contraire c’est plutôt le taux des expériences qui ne fonctionne pas en biologie.

Prendre le temps de modéliser, de bien comprendre le système biologique, de tester théoriquement des hypothèses avant de se lancer dans la démonstration expérimentale, souvent longue et complexe, me permettait en effet d’éliminer très en amont les hypothèses qui avaient peu de chance d’aboutir.

Il y avait donc une très grande valeur ajoutée à cette façon de procéder et nous nous sommes dit avec Lucas qu’il y avait une technologie à proposer.

Nous avons maturé le projet pendant 3 ans avant de monter notre start-up. Les statuts ont été déposés en août 2018 et iMEAN a été opérationnelle début septembre de la même année.

Quelles en ont été les éléments facilitateurs de la création de iMEAN ?

Notre stratégie a été tout d’abord d’aller chercher l’expertise qui nous manquait, nous qui avions de purs profils scientifiques. Nous avons postulé à NUBBO qui nous a incubé pendant 2 ans. NUBBO nous a permis de monter en compétence très rapidement notamment sur notre business model, notre valeur ajoutée et le travail de la relation au client.

Ensuite nous sommes allés chercher du prêt d’honneur avec le réseau Entreprendre et Créalia.

Maxime Fontanié (ndlr : ex-Président et membre de BIOMED Alliance) a été notre premier parrain dans le réseau Entreprendre. Il nous a souvent conseillé en termes d’optimisation de l’entrepreneuriat d’une biotech, d’optimisation des aides et de dépassement de certains caps psychologiques.

Avec TWB (ndlr : Toulouse White Biotechnologie), nous avions discuté très en amont et avons assez vite vu qu’il y avait une forte complémentarité de nos activités. Ça a été assez naturel de s’installer au sein de cet écosystème. TWB nous a notamment aidé dans la mise en contact avec nos premiers clients, dont Michel Manach (ndlr : ex-Business développeur de TWB puis de Cell Easy).

Le CIR, enfin, a été primordial au départ de iMEAN car nous avons lancé pas mal de R&D en interne et il fallait payer les salariés. Sans lui nous n’aurions pas pu croître aussi vite.

Quel est le savoir-faire spécifique de iMEAN ?

Nous développons des algorithmes permettant de modéliser des organismes vivants.

Nos algorithmes sont disruptifs dans ce sens ou ce sont des hybrides entre modélisation mécanistique et intelligence artificielle, nous les combinons pour prendre le meilleur de chacun.

La problématique de la modélisation mathématique des organismes vivants est qu’il y a une combinaison très grande de possibles, par exemple entre un microorganisme et les réactions enzymatiques de notre base de données, elles sont de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers.

Même si on était capable de calculer chaque combinaison et de les stocker dans un atome, il n’y aurait pas suffisamment d’atomes dans l’univers pour pouvoir stocker tous les résultats.

Nos algorithmes peuvent explorer cet espace de solutions très vaste et identifier très rapidement les zones d’intérêt qui ont des bonnes performances.

Qu’est-ce qui vous distingue de vos concurrents ?

C’est tout d’abord l’expertise humaine que nous mettons dans le développement de nos modèles, qui sont « curés » manuellement, c’est-à-dire corrigés finement, afin de leur assurer une haute performance et une haute qualité, c’est un peu de l’orfèvrerie, de l’horlogerie fine je devrais dire, en référence à mes années en Suisse ! Nos modèles sont faits avec une précision et un soin qui leur confère cette très forte capacité prédictive.

Ensuite, notre organisation horizontale nous permet de monter des équipes projet très flexibles en allant chercher de la synergie de collaboration en interne.

Comment la technologie de iMEAN se transpose de la microbiologie industrielle, votre premier domaine d’activité, à la santé ?

Historiquement nous avons fait de la microbiologie industrielle parce que c’était un domaine mûr pour notre technologie et nous avions conscience de son intérêt pour l’ingénierie métabolique. Ce fut donc assez facile de convaincre les clients en recherche académique mais aussi industriels, tel que L’Oréal. Puis nous nous sommes lancés dans l’agronomie grâce à notre savoir-faire de modélisation des microorganismes associés aux plantes qui sont des modèles multi-tissus en interactions multiples avec un environnement complexe.

Mais cette technologie peut aussi tout à fait s’appliquer à la réponse des cellules humaine à l’environnement ainsi que j’avais pu le démonter lors de ma collaboration avec l’équipe INSERM de Jean-Emmanuel Sarry au CRCT : Nous avions analysé avec succès grâce à la modélisation la réponse différentiée de lignées de leucémie de patients à la metformine.

Comment abordez-vous ce marché de la santé ?

Nous l’abordons selon deux angles ; le microbiote et la cancérologie.

Concernant le microbiote, à la surface de la peau et au niveau intestinal, nos cibles sont la cosmétique, la probiotiques & compléments alimentaires et le traitement des maladies.

Il y a une demande très forte en ce moment pour ce type de nouvelles thérapies qu’il est difficile de développer et de designer avec robustesse. Nous pouvons y apporter de la rationalisation grâce à une plateforme de modélisation du microbiote qui permettra de designer de nouvelles molécules et aller explorer cette combinatoire qui devient vite assez énorme car dans un microbiote on peut avoir des centaines de microorganismes différents.

Ce premier screening in silico sera une aide au choix du meilleur candidat et de la meilleure expérience à tester.

Le deuxième angle est la cancérologie et les cellules cancéreuses : En fonction du profil métabolique des cellules et du patient, on peut avoir une réponse aux traitements très différent ; le pouvoir prédictif de notre technologie pourrait permettre de savoir quel sera le traitement le plus efficace pour le patient porteur de telle lignée cellulaire cancéreuse.

Quels ont été les impacts de la crise de la covid-19 sur l’activité de iMEAN ?

Nous avons eu un ralentissement de notre croissance en mars 2020 car des clients de grands groupes ont annulé des projets par manque de visibilité. Mais nous avions déjà pas mal de contrats donc nous avons tout de même pu avoir, comme l’année précédente, un doublement du chiffre d’affaires en 2020.

En interne, notre adaptation aux restrictions a été simple puisque nous travaillons in silico et que nous étions déjà usagers du télétravail.

Nous avons aussi reçu le soutien de l’état par le PGE et la dotation rapide du CIR.

Quelles sont les plus belles réussites de votre entrepreneuriat ?

Une de notre première et grosse satisfaction est arrivée avec nos premiers clients par lesquels nous avons pu mesurer rapidement la valeur de notre entreprise en termes d’aide au pilotage de la R&D.

C’est le meilleur indicateur de succès d’une société de service que d’être utile à ses clients et les voir revenir. Le pari que nous avons fait avec Lucas du bootstrapping (ndlr : autofinancement) et de ne pas faire de levée de fonds nous imposait de réussir à apporter tout de suite de la valeur à nos clients pour nous développer.

Ensuite, c’est de pouvoir donner du travail à 10 personnes cette année, d’autant plus des scientifiques pour lesquels il est parfois compliqué de trouver un emploi et de valoriser son savoir-faire, notamment en France.

En effet, cette année, les objectifs étant de nous développer et nous structurer nous avons agrandi l’équipe avec un business developer, une bio informaticienne & développeuse, une modélisatrice et une stagiaire en management de l’innovation.

Avec le recul qu’est-ce que vous feriez différemment dans votre parcours de création d’entreprise ?

Nous n’avons pas vraiment eu d’écueils car nous avons su bien nous entourer.

Nous avons quand même essayé de faire des levées de fonds, sans succès jusqu’ici. Pour l’instant ce n’est pas un problème parce que le bootstrapping fonctionne mais on aurait peut-être pu exploser et aller beaucoup plus vite si on avait su convaincre des investisseurs de parier sur une société de services. Nous sommes encore dans une phase d’exploration de notre marché. Notre succès provient de notre capacité à adapter notre technologie pour livrer un maximum de valeur pour des marchés très différents, et ça peut être déroutant pour un investisseur.

Quelles sont les principales difficultés que vous voyez pour réussir à pénétrer le marché de la santé ?

Nous ne connaissons pas très bien les acteurs du domaine de la santé et avons besoin de nous insérer dans cette communauté d’où notre adhésion à BIOMED Alliance.

La compréhension de cet écosystème et de ses problématiques, trouver des partenariats pour nous aider à mettre le pied à l’étrier dans ce secteur sont des gros enjeux.

La santé, avec l’Intelligence Artificielle est concurrentielle en termes de solutions alternatives à nos approches.

Enfin la règlementation du développement du médicament pourrait aussi être un frein car nos approches in silico ne sont pas requises pour l’instant en pré-clinique.

Nous pouvons être vu comme une étape supplémentaire dans un domaine déjà très contraignant, mais nous allons voir comment c’est accueilli.

Quels sont les atouts d’un scientifique dans l‘entrepreneuriat selon vous ?

Il y a souvent un regard très dubitatif de l’environnement envers les scientifiques concernant leur capacité à être entrepreneur. Mais à partir du moment ou on reste pragmatique et ouvert, ou on se base sur les données pour comprendre son écosystème et prendre des décisions, ou on est ouvert à ce challenge qui est de devenir entrepreneur, ça se passe bien. Il me semble qu’on peut même éviter beaucoup d’écueils comparé aux profils plus business : Ils savent certainement bien mieux parler à des investisseurs et leur faire toucher le rêve du doigt mais la force du scientifique est de comprendre le réel et donc de pouvoir rationaliser pour que le rêve advienne.

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Claire Toutin

BIOMED Alliance

Cet article est issu de propos libres récoltés lors d’un entretien, avec l’aimable autorisation de Monsieur Rémi Peyraud, CEO de iMEAN.

iMEAN est basée à Toulouse (31) et emploie 10 personnes.

https://imean-biotech.com/

Le CNES et Nubbo s’associent pour créer l’incubateur TechTheMoon

le CNES et Nubbo s’associent pour créer l’incubateur TechTheMoon dédié aux startups qui développent des innovations pour une future exploration lunaire mais qui répondent également à un besoin terrestre.

Au programme des 12 mois d’incubation :

  • Un accompagnement technique du CNES dans la réalisation de leur prototype
  • Un accompagnement entrepreneurial de Nubbo (dans les mêmes conditions que l’incubation classique)
  • Un soutien et une mise en relation avec des mentors de haut vol
  • Des rencontres et évènements réguliers autour des thématiques Lune.

Vous êtes une jeune entreprise, un porteur ou une porteuse de projets, un appel à candidatures est ouvert jusqu’au 18 juillet pour sélectionner 5 startups dans les domaines de la santé, des infrastructures ou encore des ressources. Le programme débutera fin septembre.

Lire le communiqué de presse – TechTheMoon