Teknimed, une PME spécialisée dans les dispositifs médicaux, ambitionne une croissance encore plus forte à l’international.

Si Carole Léonard reconnaît avoir mis sa touche féminine dans le management, la pdg de Teknimed, spécialisée dans les dispositifs médicaux pour l’application orthopédique, veut surtout s’inscrire dans une continuité…. masculine. C’est en effet son père, Alain Léonard, qui a fondé la PME toulousaine. Carole Léonard n’a pris les rênes de l’entreprise familiale qu’en 2011. La fille, architecte de formation, a d’ailleurs d’abord dû faire ses preuves, dans le BTP, en travaillant notamment sur la rénovation du Carlton de Cannes et la construction de la Tour Odéon à Monaco.

Dans le monde encore très masculin des biotechnologies, Carole Léonard ne veut pas entendre parler de féminisme : « Nos salariés sont sélectionnés en fonction de leurs compétences. Seuls comptent la croissance et le développement. La parité n’est pas un objectif pour nous », assure-t-elle.

Aujourd’hui, à 38 ans, elle gère une entreprise forte d’une cinquantaine de salariés, qui affiche une croissance annuelle de 15 % et se développe essentiellement à l’international. La PME réalise en effet 90 % de son chiffre d’affaires (8 millions d’euros l’an dernier) à l’étranger. «Teknimed dispose de son propre réseau de distributeurs dans 120 pays, mais nous fournissons également des produits sur mesure pour les grands groupes, tels Johnson & Johnson », indique ainsi Carole Léonard.

Son ambition : concevoir un ciment résorbable

L’innovation est, comme du temps de son père, au cœur de la stratégie de Teknimed, avec 15 % du chiffre d’affaires consacré chaque année à la recherche et au développement. « Nous souhaitons devenir la première société à concevoir un ciment résorbable pour l’orthopédie », affirme la pdg. D’autres pistes sont également à l’étude. Teknimed travaille ainsi sur le projet européen H2020, pour des recherches dans la biologie cellulaire. De quoi en effet pousser un peu plus le développement international de cette PME, membre de la communauté Bpifrance Excellence.

Source BPI France  – 13 mars 2015

Bpifrance octroie 1 million d’€ à Antabio pour le développement de nouvelles molécules contre les infections résistantes aux antibiotiques

Antabio, société biopharmaceutique française, et Bpifrance annoncent l’octroi d’une aide à l’innovation d’un million d’euros destinée à financer la plateforme de recherche d’Antabio dédiée à la découverte et au développement de nouveaux traitements contre les infections résistantes aux antibiotiques.

Ce nouveau financement de Bpifrance fait suite à une aide à l’innovation d’un montant initial de 742 000 euros accordée à Antabio en 2013 pour le lancement du programme Antibiotic Adjuvants. Ce premier financement a permis d’initier de nouvelles lignes de recherche qui ont rapidement conduit à la mise en place de 2 programmes de développement de molécules thérapeutiques actuellement en route vers la clinique.

Les fonds provenant de cette deuxième aide à l’innovation serviront à caractériser et à optimiser de nouvelles molécules qui agissent en bloquant des mécanismes clé mis en place par les bactéries résistantes pour infecter leur hôte. Les molécules développées par Antabio pourront être associées aux antibiotiques pour améliorer leur efficacité contre ces infections sévères responsables de plus de 25 000 morts par an en Europe. Elles pourront également être utilisées dans le cadre de traitements préventifs visant des populations à risque en santé humaine et en santé animale.

« Ce nouveau financement de Bpifrance va nous permettre d’accélérer le développement de notre portefeuille de molécules, sur la lancée du succès de la première phase du programme Antibiotic Adjuvants. Les meilleurs projets seront ensuite développés jusqu’à la preuve de concept clinique (Phase II) où ils pourront faire l’objet de licences en vue de leur développement final et de leur commercialisation» précise Marc Lemonnier, président d’Antabio. « L’aide à l’innovation de Bpifrance s’inscrit dans la levée de fonds que nous menons actuellement afin de boucler le plan de financement qui nous amènera à la preuve de concept dès 2018. »

Avec le soutien de Bpifrance, qui vient conforter sa stratégie de création de valeur et d’emploi, Antabio se positionne comme partenaire privilégié des laboratoires pharmaceutiques dans la recherche et le développement de thérapies anti-infectieuses innovantes.

 

20150409 CP Antabio – Bpifrance

Source Antabio / BPI – 9 avril 2015

La startup Dendris part à l’assaut des bactéries

Le prix des lycéens, décerné par le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, vient de récompenser le projet Securi-dial. Porté par l’entreprise toulousaine Dendris, ce programme a pour but de simplifier la détection et l’analyse des bactéries lors des contrôles agroalimentaires. Une invention importante, dans un marché de la sécurité alimentaire très sensible.

 

650 lycéens ont distingué, le 26 mars dernier, le projet Securi-dial lors de l’assemblée générale d’Agri Sud-Ouest Innovation (pole de compétitivité dédié à l’agroalimentaire et basé à Toulouse). Cette technologie innovante propose un système plus efficace de détection des bactéries lors de contrôles agroalimentaires.

« C’est un marché important, sensible. Il y a régulièrement des incidents. Nous estimons que les méthodes de contrôles actuelles présentent de nombreuses lacunes. C’est ce qui nous a conduit à nous lancer dans ce projet », explique Michel Corbarieu, le président de Dendris, la startup toulousaine en charge de Securi-dial.

Un système plus cher mais plus sécurisant

Avec Securi-dial, une seule manipulation permettra de diagnostiquer la présence de 7 bactéries différentes. Une avancée qui réduit fortement le temps d’analyse. Les laboratoires pourront délivrer les résultats en moins de 48 heures contre 3 à 5 jours avec les méthodes actuelles.

Par ailleurs, les industriels des produits laitiers, de la viande ou encore des plats préparés ne soumettent que très rarement leurs produits à l’analyse de ces 7 bactéries puisque ce n’est pas une obligation. Cette nouvelle méthode assurera donc un meilleur contrôle. Au lieu de rechercher seulement une ou deux bactéries, les 7 seront étudiées en même temps, ce qui limitera la possible présence d’agents pathogènes. Un élément peut cependant freiner les industriels : le coût. Cette manipulation est plus onéreuse qu’une simple analyse.

« Il va donc falloir faire évoluer les modes de pensées des industriels pour qu’ils acceptent d’avoir recours à plusieurs analyses en une, et donc de payer un peu plus cher mais pour des résultats plus fiables. Les laboratoires aussi vont devoir se familiariser avec cette nouvelle technique. Un temps d’adaptation sera nécessaire », développe Michel Corbarieu

Une innovation née en Midi-Pyrénées

Labéllisé en 2010, le projet Securi-dial est le fruit d’un partenariat entre Dendris, deux laboratoires publics et deux laboratoires d’analyse agroalimentaire. La découverte d’une molécule, quelques années plus tôt, par des chercheurs toulousains, a conduit les 5 associés de Midi-Pyrénées à se lancer dans l’aventure et à fonder la startup Dendris. Le coût global du projet est fixé à 1,6 million d’euros : l’État subventionne à hauteur de 900 000 euros, le reste est pris en charge par les associés de Dendris et les partenaires.

Au cœur de cette technologie, des biopuces, mises au point par Dendris, qui se concentrent sur l’ADN pour diagnostiquer les bactéries. Depuis près de quatre ans, les scientifiques de la startup travaillent sur ces recherches génétiques. Les derniers essais sont réalisés à partir d’échantillons de produits industriels. Les résultats peuvent ainsi être comparés à ceux obtenus par les méthodes déjà homologuées et utilisées dans l’industrie lors du contrôle de ces mêmes produits.

Une commercialisation en 2016

Dendris arrive à la fin du développement de son innovation. Les gestionnaires discutent désormais avec les investisseurs au sujet de la phase d’industrialisation et de commercialisation. « C’est une étape souvent plus délicate et difficile à financer », ajoute le président de Dendris. Le produit sera destiné aux professionnels des filières laitières et carnées principalement : des industriels et des laboratoires agréés pour les contrôles indépendants. « Si nous arrivons à boucler la levée de fonds, le produit pourrait arriver sur le marché dès 2016 », conclut Michel Corbarieu. Sécuri-dial pourrait ainsi être le premier produit commercialisé par la startup toulousaine qui travaille par ailleurs sur une innovation dans le domaine médical.

Source : La Tribune – 16 avril 2015

La filière biotechs – santé de Midi-Pyrénées décolle enfin

Les 230 entreprises du secteur de la santé en Midi-Pyrénées pèsent 10000 emplois. Selon leur association, Biomedical Alliance, la filière régionale connaît un essor inédit et pourrait devenir un poids lourd en France.

Depuis le temps qu’élus et acteurs économiques cherchent à diversifier l’économie de Midi-Pyrénées trop tournée vers l’aéronautique pour certains, la dynamique semble désormais enclenchée. Et c’est vers la santé que cette diversification pourrait devenir réalité. Hier soir BioMedical Alliance(BMA), l’association qui réunit les entreprises de ce secteur en Midi-Pyrénées, accueillait Craig Johnstone, le directeur général d’Evotec France. Cette société allemande qui vient de reprendre 208 chercheurs du site toulousain de Sanofi est «emblématique du tournant qu’est en train de prendre la filière santé en Midi-Pyrénées, illustrait hier Jean-Marie Couricer, le président de BMA. Nous pouvons être fiers des pépites locales qui ont fait parler de Toulouse dans le monde de la santé ces derniers mois». Le président de BMA fait référence aux deux plus grosses levées de fonds en Europe réussie par deux entreprises de biotechnologies toulousaines : Genticel et Cerenis Therapeutics. Ces deux sociétés de biotechnologies qui emploient chacune une quarantaine de salariés ont levé respectivement 35 M€ et 53,4 M€ en s’introduisant en Bourse. Auparavant, un autre Toulousain, Vexim qui a inventé un dispositif pour réduire les fractures vertébrales avait levé 11 M€. «Grâce à la Bourse ces entreprises ont conquis une vraie notoriété et ont attiré les projecteurs sur le creuset régional en matière d’industries de santé» s’est félicitée Pascale Bouille, la vice-présidente de BMA. «Toulouse n’a pas à rougir de sa position dans le paysage de la santé et grâce à ces succès nous pourrons faire venir d’autres sociétés de biotechnologies sur notre territoire» prédit Philippe Baralon, vice-président de BMA. Pour y parvenir, la métropole dispose aujourd’hui d’un «Bioparc», des installations high-tech anciennement à Sanofi et désormais capable d’accueillir de nouvelles sociétés comme Evotec qui réalise de la R & D pour le compte de grands laboratoires mondiaux. La filière santé régionale se structure autour de trois pôles forts (Toulouse, Castres avec Pierre Fabre et l’Ariège) et compte bien sur le secteur en plein essor des dispositifs médicaux (DM) pour ancrer de l’emploi industriel sur le territoire. «Entre les biotechs et les DM, Midi-Pyrénées profitera d’une création de richesses très forte» pronostique Jean-Marie Couricer.

 

Source : La Dépêche du Midi – 10/04/2015

http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/10/2084563-la-filiere-biotechs-sante-de-midi-pyrenees-decolle-enfin.html