PERSIST-SEQ scrute les cellules cancéreuses pour comprendre leur résistance aux traitements

Le projet collaboratif public-privé PERSIST-SEQ soutenu par l’IMI vise d’abord à normaliser les processus de préparation des échantillons en vue d’un séquençage en cellule unique, afin de disposer de données optimisées pour améliorer la compréhension de la résistance tumorale aux anticancéreux.

Nouveau projet soutenu par l’Initiative médicaments innovants (IMI) à hauteur de 7 M€ sur cinq ans, PERSIST-SEQ fédère 16 partenaires académiques et industriels, dont les membres de l’EFPIA AstraZeneca (co-leader), Merck KGaA, Bayer et Transgene, autour de la résistance des tumeurs aux traitements. Principale cause des décès par cancer, celle-ci est encore très mal comprise. Les nouvelles technologies de séquençage en cellule unique constituent une voie privilégiée d’étude des mécanismes à l’œuvre.
Cette approche nécessite de travailler sur des cellules vivantes, or « le traitement des échantillons en amont du séquençage constitue un point faible », déplore Jean-Marc Balloul, directeur innovation et partenariats de Transgene, seul membre français du consortium. « Les variabilités de méthodologies ont vraiment été identifiées par les membres industriels du consortium comme un verrou technologique pour la filière, explique Eric Quéméneur, directeur scientifique de la société alsacienne. Cet obstacle doit être surmonté avant d’aller plus loin. »

Harmoniser les pratiques

Le développement d’une approche standardisée de préparation des échantillons en vue d’un séquençage en cellule unique est ainsi le premier jalon que devra atteindre le projet PERSIST-SEQ. « Nous devons normaliser ces processus et proposer de nouvelles méthodologies pour qu’à l’arrivée, les résultats soient comparables quel que soit le laboratoire où ces opérations sont réalisées, et que la lecture des données puisse être pertinente. Nous espérons tous collectivement réussir à proposer un ensemble de méthodes robustes et généralisables qui seront adoptées par toute la communauté scientifique », décrit Jean-Marc Balloul. Le projet s’appuie sur les compétences du monde académique en matière de séquençage et d’analyse de données pour les appliquer aux pratiques industrielles de développement de médicaments. Conformément à la philosophie d’innovation ouverte pré-compétitive de l’IMI, ces méthodologies devront en effet être largement diffusées à l’issue du projet.

Cinq millions de cellules à caractériser

Ces approches seront aussitôt mises en pratique au sein du consortium pour parvenir en cinq ans à caractériser cinq millions de cellules individuelles. PERSIST-SEQ se focalisera sur trois types de tumeurs solides : poumon, colon et sein. « Nous mettrons à disposition des échantillons issus d’organoïdes tumoraux du poumon ou du colon, dérivés de biopsies de patients, dont le profil de résistance à certains traitements (chimiothérapies, inhibiteurs de checkpoint ou virus oncolytiques) a déjà été caractérisé in vitro », indique Jean-Marc Balloul. Transgene et d’autres participants adresseront leurs échantillons à l’Oncode Institute (Pays-Bas), l’autre co-leader du projet. Celui-ci effectuera le séquençage, les données résultantes devant être collectées dans des bases communes pour être traitées par les membres du consortium. L’analyse de ces données doit permettre d’identifier des voies de résistances qui éventuellement pourraient être communes à plusieurs thérapies. « Un avantage des projets IMI est qu’ils sont assez flexibles, note Jean-Marc Balloul : le cadre peut évoluer au fur-et-à-mesure des résultats obtenus. »

Source : Pharmaceutiques.com, Julie Wierzbicki, 03/09/2021

Le Centre international de recherche sur le cancer presse l’Union européenne d’adopter le logo Nutri-score

Alors que le Nutri-score est vivement contesté par certains industriels et producteurs, le CIRC prend position en faveur de cet étiquetage nutritionnel, vanté comme un outil de prévention « efficace ».

C’est un soutien de taille pour le Nutri-score, logo nutritionnel qui fait l’objet d’une âpre bataille entre épidémiologistes, industriels et certains groupements de producteurs. Mercredi 1er septembre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence rattachée à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a publié une note de synthèse sur le nutri-score, appelant à son « adoption obligatoire et urgente au niveau de l’Union européenne et au-delà ». Selon le CIRC, ce logo – qui renseigne sur la composition nutritionnelle d’aliments manufacturés, au moyen d’un score allant de A à E et d’un code couleur du vert au rouge apposés sur la face avant des emballages – « est un outil efficace pour guider le consommateur vers des choix alimentaires plus sains », et en ce sens participe à la prévention contre le cancer.

Pour établir ce « brief », les experts du CIRC se sont appuyés sur les dernières données scientifiques, notamment celles issues de la cohorte EPIC (une vaste enquête européenne sur les liens entre alimentation et santé menée sur plus de 500 000 personnes), montrant un lien significatif entre la consommation d’aliments mieux notés par le Nutri-score, et un moindre risque de cancers et de mortalité. Et Inge Huybrechts, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle au CIRC de préciser :

« Ces travaux publiés, ajoutés à l’ensemble de la littérature scientifique aujourd’hui disponible sur le Nutri-score (près d’une cinquantaine de publications au niveau international), constituent maintenant un socle très robuste de connaissances conduisant à recommander son adoption comme logo obligatoire en Europe. »

Source : Lemonde.fr, Mathilde Gérard, 02/09/2021

Yatsen rachète la marque Galenic au groupe tarnais Pierre Fabre

Le groupe chinois de produits cosmétiques Yatsen annonce l’acquisition de la marque de soins de la peau Galénic, après avoir conclu un accord avec le groupe pharmaceutique et dermo-cosmétique tarnais Pierre Fabre. Ce rachat est effectif depuis le 1er novembre 2020. Pierre Fabre détiendra une participation minoritaire de 10% dans la société créée par Yatsen pour accueillir les actifs de Galénic en Europe.

Yatsen continuera à développer Galénic en Europe et lancera la marque en Chine, le marché cosmétique le plus dynamique au monde, ainsi que sur d’autres marchés asiatiques. Yatsen entend s’appuyer sur l’identité française de Galénic dans sa communication auprès des consommatrices chinoises et confiera au groupe Pierre Fabre la fabrication des produits et le développement des futures innovations de la marque.

Fondée en 2016, Yatsen est un leader sur le marché chinois de la beauté en rapide évolution. Yatsen sert plus de 20 millions de consommateurs. En 2019, Pierre Fabre a réalisé 2,4 milliards d’euros de revenus et distribué ses produits dans plus de 130 pays.

Source : Touleco, 01/11/2020

Focus sur le dispositif de renforcement des financements par affacturage

Désormais et jusqu’au 31 décembre 2020, les entreprises pourront solliciter auprès des sociétés d’affacturage un préfinancement nouveau qui pourra être mis en place dès la prise de commande, rendu possible par la garantie de l’Etat. Elles n’auront pas besoin d’attendre l’émission des factures comme cela se pratique normalement. Cela leur fera gagner en moyenne 45 jours de trésorerie.

Ainsi, une entreprise qui reçoit une commande pourra obtenir une ligne de financement de sa société d’affacturage, bénéficiant de la garantie l’Etat, sans attendre d’avoir émis des factures à la livraison de sa prestation. Le préfinancement de cette commande, reçu dès son attribution, pourra lui servir à acheter des matières premières, payer des salaires, réaliser sa prestation ou conduire de front un plus grand nombre de projets d’investissement. Une fois que la facture correspondant à cette commande aura été émise, une opération d’affacturage classique prendra le relai. Il s’agira donc pour l’entreprise bénéficiaire d’un contrat bout-en-bout, qui comportera une phase d’affacturage classique – non garantie par l’Etat – précédée d’une phase innovante de préfinancement garanti par l’Etat.
Ce préfinancement garanti par l’Etat permettra d’accélérer la reprise de l’activité et de contribuer à la détente des délais de paiement au sein des chaînes de valeur, notamment dans l’industrie, le bâtiment et la construction.
Une foire aux questions (FAQ) destinée à faciliter l’appropriation de cette nouvelle offre par l’ensemble des parties prenantes sera mise en ligne sur le site internet du ministère de l’Economie, des Finances  et de la Relance : economie.gouv.fr.

Bruno Le Maire a déclaré : « Ce dispositif novateur accompagne l’effort de relance du Gouvernement. Il permettra aux entreprises d’être payées plus tôt, grâce à la garantie de l’Etat, et soutiendra ainsi leur trésorerie. Il les aidera à honorer leurs commandes, à répondre à l’augmentation de la demande, et donc à prendre le chemin de la reprise. Nous avons veillé avec les sociétés d’affacturage à ce qu’il soit simple et attractif. Je compte sur les sociétés d’affacturage pour proposer largement cette nouvelle offre, à des prix attractifs, pour la rendre accessible à un maximum d’entreprises et pour le distribuer massivement. »

Pour Françoise Palle Guillabert, délégué général de l’ASF : « L’ASF est convaincue de la pertinence de ce dispositif et les sociétés d’affacturage se sont préparées tout l’été pour le promouvoir activement. D’une façon générale, l’affacturage sera un élément clef de sécurisation de l’économie. »

Consulter la Plaquette-FinancementCommandes

Source : Communiqué de presse, n° 127, 6/09/20, #FranceRelance, Cabinet de Bruno Lemaire