Premiers résultats de l’essai clinique pilote de REGEnLIFE contre la maladie d’Alzheimer

REGEnLIFE présente les premiers résultats de l’essai clinique pilote de sa technologie photomédicale dédiée au traitement de la maladie d’Alzheimer

  • Le groupe traité montre des tendances en faveur d’une amélioration cognitive, des fonctions exécutives, de la compréhension du langage et de la mémoire verbale par rapport au groupe placebo
  • La technologie de REGEnLIFE s’est montrée sûre et bien tolérée par les patients traités
  • Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour le développement de ce dispositif inédit pour la prévention et le traitement des maladies neurodégénératives par une stimulation à la fois cérébrale et intestinale

Montpellier, France – le 17 mars 2021 – REGEnLIFE, société spécialisée dans la recherche et le développement de technologies innovantes en photo-médecine pour la prévention et le traitement des maladies neurodégénératives, annonce aujourd’hui les premiers résultats encourageants de son étude clinique pilote évaluant la technologie de REGEnLIFE sur la maladie d’Alzheimer. Ils ont été présentés lors de la 15e Conférence internationale sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson (AD/PD 2021), en ligne, du 9 au 14 mars dernier, par le Professeur Jacques Touchon, conseiller scientifique sur cet essai clinique.

La technologie novatrice et non-invasive de REGEnLIFE, qui fait l’objet de cet essai thérapeutique, repose sur une technique de photobiomodulation visant à cibler le cerveau et l’intestin, grâce à un casque et une ceinture abdominale. Ce dispositif médical inédit en photo-médecine, baptisé RGn530, a pour objectif de stimuler les cellules dans le cerveau et l’intestin et de réguler l’inflammation, de manière à améliorer le fonctionnement cognitif et le comportement. Il cible ainsi l’inflammation sur l’axe cerveau-intestin, qui serait impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies neurodégénératives.

Cet essai a porté sur des volontaires adultes, âgés de 55 à 85 ans, atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade léger à modéré. Équipés d’un casque et d’une ceinture abdominale de photobiomodulation, ces patients ont bénéficié de 40 séances de 25 minutes réparties sur deux mois et ont été évalués par un ensemble de tests tout au long de l’étude et jusqu’à un mois après l’arrêt du traitement. Cet essai clinique, en double aveugle, randomisé, monocentrique et contrôlé par placebo, a débuté en 2018 et s’est terminé prématurément en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Sur les 64 prévus, 53 patients ont été randomisés en deux groupes (traités et placebo) et 43 patients ont pu bénéficier du traitement pendant la durée prévue.

Le critère principal d’efficacité était mesuré par l’évolution du score total de l’ADAS-Cog (Alzheimer’s Disease Assessment Scale) entre l’inclusion et les deux mois de traitement. En termes de sécurité d’usage, le dispositif REGEnLIFE RGn530 s’est avéré sûr et aucun effet indésirable grave n’a été signalé. L’observance des séances de traitement était très bonne pour une grande majorité des patients (92 %), et a pu également confirmer la bonne tolérance du dispositif. Si le critère principal d’efficacité n’a pas été atteint en termes statistiques, une tendance est claire quant à l’amélioration d’un ensemble de fonctions cognitives. Les résultats de cette étude pilote ont montré que la technologie REGEnLIFE est sûre et bien tolérée par les patients. Ces résultats très encourageants de sécurité et d’efficacité doivent être confirmés dans un essai clinique pivot ou phase III.

« La stratégie thérapeutique de la maladie d’Alzheimer, pour être efficace, devra intéresser plusieurs cibles. Les traitements médicamenteux visant les deux protéines caractéristiques du processus Alzheimer (protéines bêta-amyloïde et tau) doivent être complétés par d’autres thérapeutiques visant des mécanismes moins spécifiques mais très importants dans la cascade physiopathologique tels que l’inflammation et le stress oxydant. La technologie de photobiomodulation développée par REGEnLIFE agit très en amont sur cette cascade (mitochondrie, inflammation, stress oxydant). Elle pourrait être le complément non-médicamenteux de la stratégie thérapeutique du futur. La technologie de REGEnLIFE permet, en outre, d’agir à la fois sur le cerveau et l’intestin, atout non négligeable quand on sait l’importance du rôle de l’axe cerveau-intestin et du microbiote dans les pathologies neurodégénératives », ajoute le Professeur Jacques Touchon, neurologue et psychiatre, conseiller scientifique sur cet essai clinique.

Une technologie unique par photobiomodulation pour le traitement de la maladie d’Alzheimer

La photobiomodulation, basée sur des émissions photoniques dans l’infrarouge proche, a déjà démontré des propriétés antalgiques, anti-inflammatoires et cicatrisantes. L’un des effets les plus reproductibles est la réduction globale de l’inflammation, en particulier au niveau cérébral. Cette technologie pourrait donc être indiquée dans les pathologies cérébrales et, potentiellement, dans les maladies liées à une neuro-inflammation. C’est sur cette base scientifique que REGEnLIFE a mis au point ce dispositif, utilisant une technologie médicale inédite en neurologie.

« L’hypothèse que l’axe cerveau-intestin serait impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer ou d’autres affections neurodégénératives gagne du terrain dans le milieu scientifique ; et nous pensons que certaines formes d’émissions électromagnétiques permettraient de prévenir et de traiter cette maladie. Ces premières données cliniques couplées à l’ensemble de nos preuves de concept précliniques nous invitent à poursuivre vers une étude clinique confirmatoire sur la maladie d’Alzheimer et à nous positionner sur d’autres maladies neurologiques », explique Guillaume Blivet, co-fondateur et président de REGEnLIFE. « Pour accélérer sur cette nouvelle phase de développement et espérer, à court terme, un accès marché précoce, nous préparons cette année une nouvelle levée de fonds. »

Selon la fédération Alzheimer’s Disease International, près de 35 millions de personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer dans le monde, avec un coût annuel de la maladie dans le monde estimé à 850 milliards d’euros. Il n’existe actuellement aucun traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie d’Alzheimer.

Afin de répondre à des enjeux de santé publique liés à une maladie qui touche des sujets âgés et fragilisés, REGEnLIFE a opté pour le développement d’une technologie non-invasive et peu contraignante pour le patient. Le coût du traitement est prévu pour être accessible par les patients et les systèmes de santé.

Source : REGEnLIFE, Communique de Presse, 17/03/2021

L’interview focus adhérent : G.CLIPS

G.CLIPS est entreprise toulousaine qui développe, produit et commercialise des outils de protéines membranaires in-vitro pour tester des cibles de médicaments dans un environnement physiopathologique en amont du développement.  Rosie Dawaliby, Fondatrice et CEO de la société, nous en parle et nous livre ses impressions de jeune entrepreneuse et cheffe d’entreprise.

Quel est en quelques mots votre parcours professionnel ?

Après un Master de biologie cellulaire, moléculaire et du développement à Toulouse, j’ai effectué une thèse à l’Université de Lausanne, Suisse, dans l’équipe d’Andreas Mayer sur les protéines membranaires et notamment dans les mécanismes de mort cellulaire et de réponse immunitaire.

Puis j’ai eu cette envie de me rapprocher de la « santé des gens ». J’ai fait mes armes en pharmacologie lors de mon post-doc que j’ai eu l’opportunité de pouvoir réaliser entre deux laboratoires ; Celui du Professeur Kobilka à Stanford, USA qui travaillait sur les RCPGs (ndlr : récepteurs couplés aux la protéines G), la plus grande famille de cibles de médicaments et l’Université Libre de Bruxelles, spécialisé dans l’étude des effets des RCPGs en fonction de leur localisation dans un organe particulier.

Ce fut une expérience très enrichissante et pour couronner le tout, le Professeur Kobilka a reçu le prix Nobel de chimie pendant mon post-doc (ndlr : 2012) justement pour ces travaux sur les RCPG .

J’ai ensuite souhaité m’orienter vers la découverte de molécules thérapeutiques (ndlr : drug discovery) et j’ai rejoint la start-up belge CONFO Therapeutics, qui travaillait aussi sur les RCPGs comme cible principale de médicaments. Cette expérience m’a permis de toucher à beaucoup de domaines pathologiques : maladies métaboliques, cancers, infectiologie, inflammation…

Qu’est-ce qui vous a motivé pour créer votre entreprise ? Comment en êtes-vous arrivé là ?

Mes différentes expériences ont été très complémentaires et à chaque fois j’ai pu ajouter une pièce de puzzle pour arriver à G.CLIPS.

De retour à Toulouse je me suis demandé ce que je pouvais faire de toute cette expérience accumulée. L’idée de construire quelque chose pour moi était présente et après an j’ai rencontré les personnes de NUBBO qui ont été d’une grande aide. Ils m’ont donnée confiance en mon projet et m’ont invité à me lancer. J’ai été pré-incubée puis incubée par NUBBO en 2019.

Quel était ce projet ?

Le projet est un condensé de toutes mes expertises en « drug et antibody discovery » mais cette fois sur les protéines membranaires en général pas uniquement les RCPGs.

L’idée principale vient de l’observation que souvent lorsqu’on cherche des candidats thérapeutiques, on se retrouve in fine avec des molécules « lead » qui bien qu’ayant passé toutes les étapes de sélection in vitro ne sont finalement pas assez spécifiques ou assez affines en pré-clinique et clinique pour être efficaces. On peut ainsi passer à côté de candidats très intéressants ou au contraire arriver à des stades précliniques avancés et se rendre compte que ce n’était pas le bon candidat et tout est à refaire.

Je me suis dit que ce problème venait en grande partie de la non prise en considération dès le départ de l‘indication ou de la pathologie. En effet, la cible thérapeutique (ndlr : la protéine membranaire) est dans un milieu et sous une conformation bien spécifiques dans chaque organe ou tissu.

L’idée de G.CLIPS est de mettre, dès l’étape de criblage, la molécule thérapeutique candidate dans un environnement « pathology-like », c’est-à-dire dans une bicouche lipidique qui ressemble à l’organe ou au tissu d’intérêt dans la pathologie et dans une conformation qui correspond aussi afin d’aboutir directement à des candidats « lead-like » spécifiques d’une indication. C’est une avancée majeure car cela permet de faire de la recherche translationnelle dès les premières étapes de découverte des médicaments.

Nous avons donc mis au point une plate-forme technologique de criblage à haute valeur informative et intégrant les conditions physiopathologiques, « G.Screen », basée sur l’expertise en protéines membranaires et en lipodomique, notre banque de plus de 250 des mix stabilisants propriétaires « G.Mixes » et nos tests fonctionnels propriétaires « G.Select Assay »

Ces tests fonctionnels nous permettent de vérifier, in vitro et avant le criblage, que les conditions correspondent effectivement à la pathologie et de nous assurer que nous sommes dans des conditions maitrisées et différentes des approches disponibles à ce jour qui n’intègrent pas les conditions physiopathologiques.

Avez-vous des concurrents ? Qu’est-ce qui vous distingue d’eux ?

A ma connaissance nous sommes les seuls à proposer des protéines stabilisées qui prennent en compte à la fois la conformation dans la pathologie et l’environnement de la cible, c’est-à-dire les conditions physiopathologiques. Le rôle de l’environnement et de la bicouche lipidique membranaire dans la reconnaissance avec les candidats médicaments est vraiment très récent. J’ai été une des premières à travailler sur le sujet pendant mon post-doc.

G.CLIPS a une base de données propriétaire de la composition lipidique de différents types d’organes et de tissus. A ma connaissance aucun autre structure n’a ce savoir et ce savoir-faire là  qui allie ces 2 conditions très importantes pour aboutir à une molécule plus spécifique, ce qu’on appelle dans notre jargon une « indication-oriented drug ».

Notre but ultime est de sélectionner les molécules ayant le moins d’effets secondaires possible afin d’assurer au patient une qualité des produits thérapeutiques in fine meilleure que ceux actuellement disponibles.

Nos concurrents stabilisent les protéines dans une conformation soit en créant des mutants, ce qui ne permet pas de s’assurer de travailler réellement sur la cible native, soit grâce à un anticorps stabilisateur, ce qui est fastidieux et nécessite une version déjà stabilisée de la protéine pour être produit. Ce sont des biais que nous n’avons pas.

Comment le projet est-il devenu G.CLIPS ?

La technologie était là en pré incubation et nous avons beaucoup travaillé sur le modèle économique avec NUBBO, que je tiens à remercier chaleureusement !

G.CLIPS s’est créé presque parce que des clients commençaient à arriver.

Concernant les locaux, nous avons eu des discussions avec l’IPBS  (ndlr : Institut de Pharmacologie et Biologie Structurale, Toulouse) ce qui était comme une évidence compte-tenu de ses activités. Je dois dire que nous avons été très bien accueillis par la direction et les chercheurs. Nous avons actuellement une convention d’hébergement d’accueil et de mise à disposition de certains locaux et gros matériel. Nous avons également des accès privilégiés à certaines infrastructures et surtout nous sommes entourés d’expertises scientifiques et techniques extraordinaires qui viennent en renfort de notre technologie G.CLIPS.

Nous avons aussi notre propre laboratoire depuis février 2021.

Quel est votre modèle de développement ?

Notre modèle actuel est à la fois de proposer des prestations de services mais aussi de développer des projets en co-développement avec d’autres entreprises, ce que nous avons déjà commencé à faire avec une entreprise régionale et avec une entreprise Belge. Nous avons aussi des projets en partenariat avec les chercheurs et la plateforme de screening de l’IPBS. A plus long terme nous prévoyons d’avancer vers un modèle de licence sur des anticorps et/ou des molécules issues de notre plate-forme G.Screen.

Rapidement à la création de G.CLIPS, nous avons conclus des contrats avec des Biotechs en France. Nous commençons à générer du chiffre d’affaires et nous tenons bien nos prévisions.

Nos clients sont principalement des Biotechs de petite, moyenne ou grande envergure et des laboratoires pharmaceutiques notamment pour des indictions peu documentées comme les maladies orphelines. Nos clients nous permettent de développer la société mais aussi de développer la plateforme en dehors des projets de co-développement. Les excellents résultats que nous avons d’ores et déjà avec nos clients nous permettent de démontrer notre performance en externe dans les différents domaines que nous clamons et donc de valoriser notre travail.

Comment se passe le changement de casquette de chercheuse à entrepreneuse et chef d’entreprise ?

Je suis CEO (ndlr : Chief Executive Officer) et responsable scientifique de G.CLIPS donc j’ai toujours les deux casquettes mais je suis très organisée !

Je considère que l’entrepreneuriat ne s’improvise pas, même si on a une bonne idée et qu’on y croit. Il faut avoir un minimum de bagages et être entouré par les bonnes personnes pour que ça fonctionne ; C’est la clé, on ne peut pas faire tout, tout seul !

J’ai donc suivi une formation en création et management d’entreprises avec CREACT’UP et en parallèle j’ai été accompagnée par NUBBO pour le développement commercial et le marketing.

Et par la suite j’ai eu la chance de rencontrer Mehdi Chelbi, qui a rejoins G.CLIPS en tant que CBO (ndlr : Chief Business Officer) et associé. Mehdi a une expérience de plus 18 ans en Corporate et Business Development dans le secteur pharmaceutique qui s’étend des premières phases de « drug discovery » jusqu’aux études cliniques. Nous formons un duo gagnant avec beaucoup de complémentarité dans nos expertises.

J’ai aussi beaucoup discuté avec des entrepreneurs. Une des personnes qui m’a marqué et motivé à y aller est Maxime Fontanié (ndlr : Président de Vibiosphen et Enterosys, ex-Président et membre de BIOMED Alliance, Toulouse) avec qui j’ai discuté de mon projet. Son écoute et ses conseils ont été plus que bénéfiques pour moi et lorsque j’ai  une idée, un doute, je sais que je peux le contacter.

Quelles sont les principales difficultés ou obstacles auxquels vous avez dû faire face dans votre parcours de création d’entreprise ?

L’un des premiers obstacles a été la difficulté à identifier les interlocuteurs et les « guichets » pour trouver des réponses, ça m’a pris presque un an pour savoir ce que je devais faire, à quel moment et avec qui ? De plus les porteurs de projets sont peu accueillis, les portes s’ouvrent lorsque les projets sont mâtures. Mais à partir du moment où je suis arrivée à NUBBO, tout s’est ouvert car ils connaissent les bons interlocuteurs.

Aux Etats-Unis et en Belgique, il n’y a pas cet obstacle, on sait à qui s’adresser, il y a un point d’entrée et surtout il y a cette culture et cette envie d’encourager et de soutenir l’émergence des start-ups, notamment issues du milieu académique.

Néanmoins c’est un esprit qui se développe en France, notamment à Toulouse.

Vous êtes hébergée à l’IPBS, quel regard avez-vous sur la relation entre la recherche académique et privée ?

C’est quelque chose que je défends et la direction actuelle de l’IPBS va dans le sens du lien entre les entreprises et la recherche publique. Cela fait partie des choses qu’elle aimerait promouvoir. J’ai été dans les deux positions et je suis persuadée que l’un ne peut pas vivre sans l’autre et qu’on ne peut avancer qu’ensemble.

J’essaie de m’impliquer dans le renforcement de ce lien, notamment en allant échanger avec les étudiants en Master. Je leur parle des débouchés, de comment on peut faire de la recherche en entreprise et comment les deux peuvent se compléter. C’est très important car ils ne savent pas forcément qu’on peut générer beaucoup de valeur aussi dans la recherche en entreprise, tout autant qu’en recherche académique. Les académiques font des recherches qu’on ne croit pas « appliquées » mais qui in fine s’avèrent applicables. S’il n’y a pas cette discussion entre l’entreprise et ses besoins et les académiques, ces derniers ne vont pas savoir qu’il peut y avoir des applications et des bénéfices à collaborer et joindre les forces des uns et des autres.

Quels est votre prochain challenge ? Avez-vous une actualité particulière ?

Nous lançons une offre totalement intégrée sur G.Screen incluant expertise et technologie propriétaire basée sur nos G.Mix et G.Select Assay. Nous sommes en discussion avancées avec des laboratoires pharmaceutiques et des sociétés de Biotechnologie pour des accords d’exclusivité en prestation de service sur un portefeuille de molécules ciblant une famille de protéine membranaire produites et exprimées à partir de notre plate-forme technologique.

Nous sommes également en lancement de nos projets de co-développement sur quelques cibles sélectionnées pour la découverte d’anticorps et de molécules « leads-like » dans l’oncologie et l’immunologie. Et nous visons actuellement à développer un modèle de licence sur l’utilisation de notre technologie et de notre plate-forme.

Enfin, nous avions de très bonnes perspectives de croissance en France et à l’international à partir de notre offre de service ce qui nous permettra de financer nos futurs développements à la fois commerciaux et technologiques sans exclure une levée de fonds à moyen long terme.

Claire Toutin

BIOMED Alliance

L’équipe de BMA souhaite remercier vivement Rosie Dawaliby pour sa disponibilité et le partage de ses expériences lors de la préparation de cet article.

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Cet article est issu de propos libre récoltés lors d’un entretien, avec l’aimable autorisation de Madame Rosie Dawaliby, fondatrice et CEO de G.CLIPS.

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G.CLIPS est basé à Toulouse (31) et emploie 3 personnes.

http://gclips-biotech.com/

Covid-19 : ces BioTechs françaises dans la course aux vaccins

Flash Therapeutics, membre de BIOMED Alliance revendique  « une approche complémentaire à celle développée par Pfizer ou Moderna » .

Lire aussi : Flash Therapeutics et la stratégie vaccinale Française, conférence de presse organisée le 03/02/2021 par France Biotech sur les défis à relever par les entrepreneurs healthcare qui sont en première lignes pour lutter contre la COVID-19. Source :  Flash Therapeutics, 04/02/2021.

Si les fleurons français que sont Sanofi et l’Institut Pasteur accusent du retard dans la recherche d’un vaccin anti-Covid, plusieurs BioTech accélèrent. En adoptant des approches diverses, elles renforcent les chances d’un succès tricolore.

Le Covid-19 met les acteurs principaux de la recherche médicale française en difficulté. Tandis que Sanofi a annoncé repousser la demande de commercialisation de son vaccin à la fin de l’année 2021, prenant du retard par rapport à la concurrence étrangère, l’Institut Pasteur a tout simplement décidé d’arrêter les frais. L’espoir d’une percée tricolore repose donc désormais sur les BioTech, qui sont nombreuses à s’emparer du sujet. Portées par le succès de leur homologue allemande BioNTech, dont le vaccin est produit par le groupe pharmaceutique américain Pfizer, elles planchent sur des candidats-vaccins avec des approches variées. Maddyness passe en revue les projets en cours, initiés aussi bien par des sociétés installées qu’émergentes.

Depuis plusieurs mois, les vaccins sont présentés comme le remède à la crise. Ils sont les garants d’une immunité collective qui permettrait, une fois un seuil critique de vaccinations dépassé, de retrouver une vie « normale ». Si de premiers produits ont fait leur preuve et été autorisés sur le marché européen, à l’instar de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca, en rechercher de nouveaux reste une question centrale. Nombre d’experts, par exemple cités par 20 Minutes ou La Montagne, estiment que la pandémie ne trouvera son terme qu’à partir du moment où la majeure partie de la population mondiale sera protégée. Et les seuls vaccins aujourd’hui préconisés n’y suffiront pas, d’où l’opportunité pour ces BioTech qui devraient néanmoins avoir besoin de nouer des partenariats avec de grands industriels.

Celles qui sont les plus avancées

Sous le feu des projecteurs ces derniers jours, Valneva aurait une longueur d’avance sur ses concurrents français. L’entreprise nantaise créée en 1999 développe un vaccin reposant sur une technologie déjà éprouvée, à base de virus inactivé. Quelque 150 adultes participent en ce moment à un essai clinique de phases 1 et 2, dont les premiers résultats sont attendus courant avril 2021. Au vu des besoins, la BioTech a choisi de ne pas attendre ces derniers pour initier la production du produit. C’est là où le bât blesse : c’est en Écosse que celle-ci aura lieu. Le gouvernement britannique a financé les recherches de Valneva à hauteur de 470 millions d’euros… quand son homologue français n’aurait pas accordé de subvention. Le Royaume-Uni devrait donc, en toute logique, être prioritaire quand débutera la livraison des 60 millions de doses prévues d’ici au mois d’octobre 2021.

Ose Immunotherapeutics a, elle, bien reçu 5,2 millions d’euros en financements publics en France. Selon LCI, la société, implantée dans la région nantaise depuis 2004, s’est engagée à rembourser l’État « éventuellement en doses ». Davantage de fonds seront nécessaires au développement de son candidat-vaccin, encore au stade de l’étude pré-clinique. Celui-ci se base sur une méthode qu’elle applique déjà dans le cadre de sa recherche en faveur d’un vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon. Avantage : il cible 11 protéines du Sars-CoV-2, alors que la plupart des vaccins se concentrent sur une seule d’entre elles (le spicule). La promesse d’un produit résistant à de multiples éventuels variants du virus.

Celles qui pourraient surprendre

Développer un vaccin résistant aux futurs variants, c’est aussi la stratégie adoptée par la Lyonnaise Osivax. Experte des maladies infectieuses, la société fondée en 2014 a utilisé l’approche qui lui a permis de mettre au point un vaccin efficace contre toutes les souches de la grippe. Elle a, pour ce faire, ciblé une protéine dite recombinante. Une partie « structurante » du virus qui est « beaucoup plus stable » , d’après ce qu’elle a avancé à Lyon-Entreprises. Bpifrance et le Conseil européen pour l’innovation ont accordé à la jeune pousse 15 millions d’euros de financements chacun, auxquels s’ajoutent une précédente levée de fonds de 10 millions, soit un total de 40 millions d’euros. De quoi passer à la première étape de l’essai clinique de ce candidat-vaccin universel, dont l’innocuité sera certifiée par des tests sur des animaux « d’ici à la fin de l’année 2021 ».

Créée en 2019 à Bourgoin-Jailleux, Aiova planche sur une nouvelle génération de vaccins à ADN en mesure de stimuler les anticorps qui s’attaquent au virus, mais aussi de générer des « cellules tueuses » pour éliminer les cellules déjà infectées par ce dernier. C’est sur la base d’une technologie issue du Laboratoire Pathogenèse et Vaccinations lentivirales (PaVal), qui est sous tutelle de l’Inrae (institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et de l’université Grenoble-Alpes, que la BioTech bâtit sa solution efficace « contre toutes les mutations ». Si elle n’en est qu’au stade pré-clinique et que de nouveaux financements seront nécessaires pour mener à bien les essais sur l’homme, la jeune pousse a d’ores et déjà assuré à L’Essor que sa technique garantit « une immunité durable de 2 ans au minimum » ainsi qu« une industrialisation à faible coût ».

Celles qui débutent tout juste la recherche

FlashTherapeutics revendique déjà « une approche complémentaire à celle développée par Pfizer ou Moderna ». Si la BioTech toulousaine, fondée en 2005, met elle aussi au point des vaccins à ARN, elle privilégie une méthode de bioproduction plutôt que chimique. Des particules de sa conception auraient, d’après elle, « démontré leur capacité à déclencher une réponse anticorps à de faibles doses chez l’animal » dans le cadre de tumeurs chez la souris. Une expérience s’apprête à être lancée par rapport au Sars-CoV-2, puisqu’un de ses programmes a été retenu par Bpifrance – qui apportera un financement de 1,5 million d’euros. La fabrication clinique de lots de particules spécifiques sera lancée dès 2022, ce qui doit permettre à la startup de proposer un candidat-vaccin à la fin de la même année.

Fondée en 2005 à Paris, TheraVectys est issue de l’Institut Pasteur. La BioTech a bouclé le 8 février une levée de 16,5 millions d’euros pour financer un essai clinique de son vaccin anti-Covid administrable par voie nasale. Cette technique permettrait, selon les résultats d’études pré-cliniques publiés dans la revue Cell Host & Microbes, de « réduire de façon drastique la charge virale dans les poumons et prévenir l’inflammation pulmonaire pathogénique ». L’intérêt de ce vaccin, qui pourrait constituer une solution adéquate si le Covid-19 devait devenir une maladie saisonnière à l’image de la grippe, réside ainsi dans la « réponse immunitaire protectrice dans les voies respiratoires supérieures, à la porte d’entrée du virus » dans le corps. Ce produit agit sur l’ADN du vacciné (vecteur lentiviral).

Source : Madyness.com, Décryptage#biotech, Article écrit par Arthur Le Denn, 10 février 2021

Antabio reçoit une aide de 886 K€ de la Région pour le développement de ANT3310-MEM

Dans un communiqué de presse paru ce mardi,  Antabio annonce recevoir le soutien de la Région Occitanie pour développer son nouveau traitement contre les infections multirésistantes.

Une aide de 886 020 euros au titre du Contrat Innovation Région est attribuée pour le développement de ANT3310-MEM, un produit destiné à lutter contre les infections respiratoires acquises à l’hôpital.

Labège, 16 Mars 2021. Antabio SAS, société biopharmaceutique spécialisée dans le développement de nouveaux traitements contre les infections multirésistantes classées prioritaires par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), annonce aujourd’hui avoir obtenu une aide de 886 020 euros via le dispositif Contrat Innovation de la Région Occitanie pour son produit MEM-ANT3310.
MEM-ANT3310 associe l’antibiotique méropénème (MEM) et le nouvel inhibiteur de β-lactamases à large spectre ANT3310. Il permettra à terme de traiter les infections, causées par des agents pathogènes à Gram négatif multirésistants, y compris les pneumonies et infections urinaires nosocomiales.
MEM-ANT3310 se différencie des autres associations bêta-lactamines/inhibiteurs de bêta-lactamases par son activité à large-spectre qui inclut notamment les pathogènes classés « priorité critique » par l’OMS, tels que les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes (ERCs) et les Acinetobacter baumannii résistants aux carbapénèmes (ABRCs). Les ABRCs sont en rapide propagation dans le monde et sont l’une des causes les plus fréquentes d’infections respiratoires nosocomiales.
Ce Contrat Innovation permettra de compléter les études précliniques du produit MEM-ANT3310 notamment les études de toxicologie « GLP » chez l’animal et la production du lot nécessaire à leur mise en oeuvre.
« Nous remercions la Région Occitanie pour son soutien à ce projet de développement porteur d’espérances pour le traitement d’infections potentiellement mortelles, telles que les pneumonies nosocomiales » souligne Marc Lemonnier, PDG d’Antabio. « Alors que nous faisons face à la plus grande pandémie que nous avons connue de notre vivant, Antabio souhaite engager dès à présent les synergies en Région et sur le territoire français nécessaires à une réponse coordonnée et efficace aux futurs défis sanitaires tels que la résistance aux antibiotiques ».
En Mai 2020, MEM-ANT3310 avait été labélisé « QIDP » (« Qualified Infectious Disease Product ») par les autorités réglementaires américaines (« FDA ») en reconnaissance de son potentiel pour le traitement de besoins médicaux non-adressés et prioritaires tels que les pneumonies nosocomiales -dont les pneumonies acquises sous ventilation mécanique -, les infections intra-abdominales compliquées, et les infections urinaires compliquées.

Source : Communiqué de Presse,  16 Mars 2021. Antabio SAS