Communiqué de presse BERRY GLOBAL / PYLOTE
CDP BERRY GLOBAL_PYLOTE – AWARD PHARMAPACK 2022- VF 17052022
Communiqué de presse BERRY GLOBAL / PYLOTE
CDP BERRY GLOBAL_PYLOTE – AWARD PHARMAPACK 2022- VF 17052022
Un programme multidisciplinaire pour s’attaquer à une priorité de santé mondiale. La biotech toulousaine Antabio, associée à BioMérieux, aux Hospices Civils de Lyon et à TSE, lance le projet Arpege, doté de 9 millions d’euros du PIA, pour combattre l’antibiorésistance.
La biotech toulousaine Antabio a fait de la lutte contre l’antibiorésistance son cœur de métier depuis 2009. Une cause décrétée urgence mondiale par l’OMS tant la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques se traduit déjà par 700.000 morts par an dans le monde. C’est dans ce contexte que le consortium Arpege, porté par Antabio, vient de recevoir un financement public de 9 millions d’euros sur quatre ans au titre du Programme d’investissements d’avenir (PIA) sur un budget total mobilisé de 17 millions d’euros.
« L’originalité du projet Arpege est sa recherche d’une solution multidisciplinaire au problème de l’antibiorésistance. Y sont associés quatre partenaires qui couvrent des volets complémentaires : Antabio pour le développement d’un candidat médicament, l’entreprise BioMérieux pour le diagnostic logiciel du profil de résistance du pathogène considéré, les Hospices Civils de Lyon pour analyser et casser les chaînes de transmission bactérienne à l’hôpital et enfin TSE (Toulouse School of Economics), qui doit développer de nouveaux modèles économiques de mise sur le marché de nouveaux produits contre l’antibiorésistance », explique Marc Lemonnier, président fondateur d’Antabio.
La mission particulière de TSE sera de décorréler les revenus de ces innovations des volumes de vente car l’utilisation de ces médicaments innovants sera restreinte au strict nécessaire pour éviter de développer de nouvelles résistances. « Le marché n’est donc pas assez large pour assurer leur rentabilité. D’où la nécessité de réfléchir à un nouveau modèle économique. Certains pays européens utilisent déjà un principe de souscription ou de somme forfaitaire qui revient au développeur du nouvel antibiotique », détaille Marc Lemonnier.
Le programme Arpege couvre également les essais de phase 1 (tolérance chez l’homme) de la molécule d’Antabio [1], visant à traiter des infections pulmonaires par des pathogènes multirésistants, notamment les Acinetobacter baumannii. « Près de 20 % des patients Covid hospitalisés sous assistance respiratoire développent par exemple des infections Acinetobacter, qui sont les plus mortelles », indique Marc Lemonnier. Ce développement, doté de 5,5 millions d’euros du PIA pour Antabio, affichera ses premiers résultats à la fin de 2023. La phase 2 (effet bénéfique ou non du médicament), qui n’est pas couverte par le consortium, devrait démarrer à la mi-2024.
Depuis sa création en 2009, la biotech de dix-sept salariés se finance exclusivement par levées de fonds successives, qui atteignent au total 47 millions d’euros. « Nous prévoyons d’amener les produits jusqu’à la preuve de concept chez l’homme issue de la phase 2. Notre objectif est ensuite de conclure des accords de licence avec de grands laboratoires pharmaceutiques », explique Marc Lemonnier. Pour poursuivre ses développements jusqu’à la fin de 2023, Antabio recherche en 2022 un financement complémentaire de 6 millions d’euros. La biotech travaille également sur deux autres candidats médicaments, l’un pour traiter des infections causées par certaines entérobactéries, l’autre contre la bactérie Pseudomonas aeruginosa, responsable d’infections aigües pulmonaires, parfois mortelles.
TOULECO Publié le lundi 17 janvier 2022 à 18h55min par
Sur la photo : Marc Lemonnier, PDG fondateur d’Antabio, a effectué sa dernière levée de fonds en 2017, pour un montant de 12,5 millions d’euros. Crédits : Hélène Ressayres – ToulÉco.
Alors que le Nutri-score est vivement contesté par certains industriels et producteurs, le CIRC prend position en faveur de cet étiquetage nutritionnel, vanté comme un outil de prévention « efficace ».
C’est un soutien de taille pour le Nutri-score, logo nutritionnel qui fait l’objet d’une âpre bataille entre épidémiologistes, industriels et certains groupements de producteurs. Mercredi 1er septembre, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence rattachée à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a publié une note de synthèse sur le nutri-score, appelant à son « adoption obligatoire et urgente au niveau de l’Union européenne et au-delà ». Selon le CIRC, ce logo – qui renseigne sur la composition nutritionnelle d’aliments manufacturés, au moyen d’un score allant de A à E et d’un code couleur du vert au rouge apposés sur la face avant des emballages – « est un outil efficace pour guider le consommateur vers des choix alimentaires plus sains », et en ce sens participe à la prévention contre le cancer.
Pour établir ce « brief », les experts du CIRC se sont appuyés sur les dernières données scientifiques, notamment celles issues de la cohorte EPIC (une vaste enquête européenne sur les liens entre alimentation et santé menée sur plus de 500 000 personnes), montrant un lien significatif entre la consommation d’aliments mieux notés par le Nutri-score, et un moindre risque de cancers et de mortalité. Et Inge Huybrechts, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle au CIRC de préciser :
« Ces travaux publiés, ajoutés à l’ensemble de la littérature scientifique aujourd’hui disponible sur le Nutri-score (près d’une cinquantaine de publications au niveau international), constituent maintenant un socle très robuste de connaissances conduisant à recommander son adoption comme logo obligatoire en Europe. »
Source : Lemonde.fr, Mathilde Gérard, 02/09/2021
Pour la première fois depuis sa création, en 2002, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (aussi appelé « Fonds mondial ») a fait état d’un recul dans la lutte contre ces épidémies, en raison de la pandémie de Covid-19.
Dans le rapport annuel publié par la fondation le mercredi 8 septembre, les chiffres de 2020 « confirment ce que nous redoutions au moment où le Covid-19 est apparu », a résumé Peter Sands, directeur exécutif du Fonds : « L’impact du Covid-19 a été dévastateur. Pour la première fois de notre histoire, nos principaux indicateurs sont en recul. »
Le Covid-19 a gravement perturbé l’accès aux systèmes de santé, aux tests de dépistage et aux traitements dans de nombreux pays. La pandémie a notamment eu des conséquences « catastrophiques » dans la lutte contre la tuberculose. En 2020, le nombre de personnes traitées pour une tuberculose résistante aux médicaments a baissé de 19 %. Dans les pays où le Fonds mondial investit, quelque 4,7 millions de personnes atteintes par la maladie ont reçu un traitement, soit environ un million de moins qu’en 2019.
Sur le front de la lutte contre le VIH, l’impact du Covid-19 est également significatif. Si le nombre de personnes positives recevant un traitement antirétroviral a continué d’augmenter, de 9 % en 2020, le rapport fait état d’un recul « alarmant » des services de prévention et de dépistage auprès des personnes-clés et vulnérables.
Le nombre de personnes touchées par des programmes de prévention du sida a diminué de 11 % en 2020, de 12 % auprès des plus jeunes populations. Le nombre de traitements administrés aux mères pour empêcher leur bébé de contracter le virus a, lui, baissé de 4,5 %. Le dépistage du sida a globalement fléchi de 22 %, retardant le début des traitements dans la plupart des pays. Dans les pays où le Fonds mondial investit, 21,9 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral contre le VIH en 2020, une hausse de 8,8 % par rapport à 2019.
Jusqu’à présent, les programmes de lutte contre le paludisme semblent avoir été moins affectés par le Covid-19, poursuit le rapport. Le nombre de moustiquaires distribuées a notamment continué de croître, de 17 % en 2020. En effet, dans un certain nombre de pays, les volontaires engagés dans la lutte contre la maladie ont délaissé les distributions dans les grands centres, incompatibles avec la pandémie, au profit du porte-à-porte.
Pour autant, le nombre de dépistages de personnes soupçonnées d’avoir le paludisme a baissé de 4,3 % en 2020. Et les progrès pour endiguer la maladie ont stagné, déplore le Fonds.
La pandémie de Covid-19 a fait la lumière sur l’« importance cruciale » des systèmes de santé dans le monde, souligne le Fonds. Quelques lueurs d’espoir cependant : elle a été à l’origine d’un certain nombre d’innovations dont a profité la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Au Nigeria, par exemple, l’agence nationale de contrôle du sida a opportunément procédé à des dépistages du VIH sur des personnes qui se déplaçaient dans les centres médicaux pour des tests de dépistage du SARS-CoV-2, relate le Fonds. Résultat : les détections de personnes positives ont augmenté.
En 2020, la réponse rapide du Fonds à la pandémie a permis d’éviter le pire, se félicite-t-il également. L’an dernier, il a déboursé 4,2 milliards de dollars (environ 3,5 milliards d’euros) pour continuer de lutter contre sida, tuberculose et paludisme.
Le Fonds mondial est un partenariat original entre Etats, société civile, secteur privé et malades. Ses ressources allouées vont pour moitié à la lutte contre le sida et pour moitié au paludisme et la tuberculose. Depuis sa création, en 2002, il revendique 44 millions de vies sauvées.
Source : Le Monde.fr, 08/09/2021