Tesalys a adapté sa solution de traitement sur site des DASRI pour lutter contre la covid-19

La société toulousaine Tesalys propose sur le marché mondial une technologie unique Made In France qui permet le traitement des déchets infectieux à la source. Dès le début de la crise de la COVID19, TESALYS a innové pour adapter son système de traitement des déchets avec un cycle d’efficacité renforcée «Virus+» pour lutter contre la propagation du virus.

Spécialisée dans le traitement des déchets à risques infectieux, l’entreprise TESALYS poursuit sa croissance en France comme à l’international.

Créée en 2012, la société française TESALYS conçoit, fabrique et exporte partout dans le monde ses machines qui permettent aux hôpitaux, cliniques, centres médicaux et de recherches, laboratoires… de traiter à la source leurs déchets à risques infectieux.

En moins de 10 ans, TESALYS s’est imposée comme la référence mondiale des systèmes de traitement des déchets biocontaminés sur le site de production. Ses équipements sont aujourd’hui présents dans plus de 60 pays dans les 5 continents.

Un savoirfaire Made in France qui répond en tous points à une problématique croissante et devenue incontournable, particulièrement dans cette période de pandémie mondiale.

UNE TECHNOLOGIE UNIQUE PERMETTANT DE RÉPONDRE À L’URGENCE SANITAIRE

TESALYS propose sur le marché mondial une technologie unique qui permet le traitement des déchets infectieux à la source.

Dès le début de la crise de la COVID19, TESALYS a innové pour adapter son système de traitement des déchets avec un cycle d’efficacité renforcée «Virus+» pour lutter contre la propagation du virus. La facilité d’installation et de fonctionnement de ces machines a permis aux centres d’urgence de s’équiper très rapidement. Parmi eux, un hôpital de campagne de Sao Paulo, 4 hôpitaux de Côte d’Ivoire ou encore l’hôpital de référence Covid19 au Panama.

UN CA EN PROGRESSION MALGRÉ LA CRISE

La crise a cependant le plus souvent totalement absorbé les capacités d’investissement des établissements de santé pour les concentrer sur les équipements de base de lutte contre la mortalité (respirateurs, lits supplémentaires, effectifs…).

Elle a également rendu impossible la plupart des déplacements à l’étranger qui chaque année permettent à la société française d’exporter sa technologie partout dans le monde.

Malgré ses difficultés conjoncturelles, TESALYS affiche cette année encore des résultats en hausse: + 6% pour 2020.

DES PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALES INÉGALÉES

Publiée en octobre dernier, un rapport réalisé par l’agence indépendante Primum non nocere, spécialisée dans les démarches de développement durable en santé,démontre, chiffres à l’appui, les performances inégalées de cette technologie «made in France» qui en plus de son efficience pour traiter les DASRI qu’elle traite et broie sur site en 30 minutes, permet de réduire remarquablement l’impact environnemental de ce geste plus indispensable que jamais. Pour exemple, l’étude révèle entre autres que les systèmes TESALYS permettent de réduire le volume des DASRI jusqu’à 80%; ou encore qu’utilisées à l’échelle nationale, les machines de traitement de DASRI in situ éviteraient l’équivalent d’émission de CO2 que 1300000 avions génèrent en effectuant des allerretours Paris Londres

DE NOUVEAUX RECRUTEMENTS EN 2021

Basée à SaintJean, en plein cœur de l’agglomération toulousaine, TESALYS est née en 2012. Elle emploie aujourd’hui 20 salariés directs et compte une dizaine d’emplois indirects chez ses soustraitants. La société prévoit pour cette année 2021, 3 à 5 nouveaux recrutements.

DEUX NOUVELLES ANTENNES À L’ETRANGER ET L’OUVERTURE DU MARCHÉ AMÉRICAIN

Parallèlement à ces embauches internes, TESALYS ouvrira cette année 2 nouvelles antennes à l’étranger, au MoyenOrient et en Asie de SudEst afin de développer encore ces marchés et y renforcer sa présence. La société française est également en phase d’homologation aux EtatsUnis.

La technologie TESALYS a déjà été approuvée dans plusieurs états parmi lesquels celui de New York, la Floride et la Caroline du Nord.Le lancement sur le marché nordaméricain est prévu au premier trimestre 2022.

LE SOUTIEN DE BPI FRANCE ET DE NOUVEAUX OBJECTIFS POUR 2025

TESALYS a intégré en janvier 2021,l’Accélérateur Occitanie de BPI France avec une vingtaine d’autres sociétés françaises. L’objectif de cette incubation est de définir de nouveaux objectifs de développement/transformation de la société à l’horizon 2025. L’objectif principal est de développer les ventes à l’international et en France avec une croissance à deux chiffres sur les prochaines 5 années et de consolider l’emploi en France par la pérennisation des activités de R&D et fabrication sur le site de SaintJean en Occitanie.

TRAITEMENT SUR SITE DES DECHETS HOSPITALIERS DANS LE CADRE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE

La crise sanitaire sans précédent démarrée en 2020 a demandé des mesures exceptionnelles sur le plan sanitaire et déclenché des dispositifs de soutien économique de la part de l’Etat. Parmi ces mesures, le Plan de Relance publié par le Gouvernement comporte une série de dispositifs visant non seulement la relance économique mais aussi la transition écologique. Sous la rubrique «Ecologie» du Plan de Relance des mesures visent à favoriser l’économie circulaire et les circuits courts. Parmi elles, il est prévu l’acquisition d’une centaine de banaliseurs afin d’équiper une trentaine de sites répartis sur l’ensemble du territoire français.Cette mesure est une opportunité pour améliorer la gestion des déchets à risque infectieux (DASRI) en France par des actions visant :

La prévention de la transmission des risques infectieux

Le renforcement des mesures de tri pour réduire les volumes à traiter,

La promotion des solutions de prétraitement par désinfection (« banalisation ») sur site afin d’augmenter la capacité de traitement nationaleLa réduction de l’empreinte carbone générée par le transport et l’incinération

La recherche sur les filières de recyclage/revalorisation des DASRI traités

Source : Communiqué de presse – Avril 2021

L’interview adhérent : Focus Tesalys

Tesalys, société toulousaine spécialisée dans le traitement des déchets bio-contaminés, la désinfection et la stérilisation réalisant 50% de son chiffre d’affaires en Asie, est en première ligne depuis le déclenchement de la crise du coronavirus. Miquel Lozano, son Président, nous en parle et nous livre sa vision de l’entrepreneuriat.

 Miquel Lozano, quel est en quelques mots votre parcours professionnel ?

Avant la création de Tesalys, j’avais cumulé plus de 25 ans d’expérience dans des sociétés du domaine de la prévention de la contamination et du contrôle de l’infection dans les hôpitaux, laboratoires et industries pharmaceutiques.

Originaire de Barcelone, j’ai commencé à travailler à 16 ans comme coursier chez Matachana, entreprise familiale fabriquant des stérilisateurs. En parallèle, j’ai passé mon baccalauréat et je suivais des cours du soir en sciences économiques à l’Université de Barcelone.

Cette société dynamique se développait rapidement et j’ai eu l’opportunité de progresser et d’avoir de plus en plus de responsabilités au sein de l’équipe Export, grâce notamment à mon attrait par les langues et l’activité commerciale.

En 1992, je suis venu en France pour créer la filiale française et en prendre la direction. Comme je n’avais pas pu terminer mes études supérieures, j’ai complété ma formation à l’ESC Toulouse (aujourd’hui TBS) avec le Master « Métier Dirigeant ». C’est lors de cette formation que j’ai rencontré Jean-Michel Rodriguez, un de mes associés actuels au sein de Tesalys.

Ayant décidé de continuer ma carrière en France, j’ai intégré la société Lancer à Tournefeuille, fabricante de systèmes de lavage et désinfection appartenant au groupe Getinge. Je me suis occupé tout d’abord du développement des ventes à l’international pour Lancer, puis de la direction de la filiale du groupe Getinge en Europe du Sud.

C’est en 2012 que j’ai décidé de me lancer dans l’aventure de la création d’entreprise avec Jean-Michel Rodriguez, en cherchant une société à reprendre dans le domaine médical à laquelle nous pourrions apporter notre expertise à l’international. Une personne dans le réseau de BIOMED Alliance m’a mise en relation avec Patrick et Emmanuel Hengl qui lançaient un projet de machine de traitement des déchets infectieux. Nous avons tout de suite adhéré au projet et nous nous sommes associés au sein de Tesalys. Après 18 mois de R&D pour mettre au point le STERIPLUSTM40, nous avons démarré la commercialisation et obtenu nos premières ventes en 2014, ce qui nous a permis de lancer la production industrielle.

Où sont situés les sites de production de Tesalys ? Combien avez-vous de salariés ?

Notre établissement principal est à St. Jean (31). Nous avons démarré la production en partenariat avec une entreprise adaptée située en région toulousaine, employant des travailleurs handicapés. En 2016, nous avons racheté une société suisse concurrente qui produisait en Allemagne et depuis 2019, grâce à une levée de fonds de 6 millions d’euro nous avons pu élargir nos capacités de production à Saint Jean, sur un site de 1500 m2 où nous assemblons les nouveaux modèles de notre gamme. Tesalys emploie 20 salariés directs et 10 salariés indirects.

Pourquoi avez-vous rapatrié l’assemblage de vos machines à Toulouse ?

L’assemblage est une étape importante dans le process de fabrication de nos machines et maintenant que l’entreprise est mature, avoir la main sur cette étape permet d’augmenter et de valoriser notre savoir-faire, réduire les coûts en capitalisant sur ce qu’on sait faire, optimiser les process et redessiner la machine pour faire des économies d’échelle et augmenter notre marge.

Qu’est-ce qui vous distingue de vos concurrents ?

La concurrence propose des systèmes industriels encombrants, nos machines sont peu volumineuses, ergonomiques et faciles d’utilisation : Nous nous distinguons par l’innovation, la modernité et design.

 Quels sont les mots-clés qui caractérisent votre entreprise ?

C’est notre maîtrise et notre expertise du commerce à l’international : nos machines sont présentes dans plus de 60 pays et nous avons une centaine de distributeurs partout dans le monde.

Quelle est la répartition de vos parts de marché ?

Nous avons eu nos premiers contrats au Moyen-Orient et en 2016 avec la chute du prix du baril de pétrole et le ralentissement sur ce marché, nous avons cherché à diversifier nos ventes en prospectant en Asie.

Aujourd’hui nous réalisons 50% de notre chiffre d’affaires en Asie du Sud-Est, 25% au Moyen-Orient et en Afrique, le reste en Europe et Amérique Latine. Cette répartition est due au fait que nos machines conviennent très bien aux pays avec peu d’infrastructure du traitement des déchets ou il n’y a ni usines d’incinération ni sociétés de collecte. Notre produit est donc très pertinent pour ces marchés puisqu’il permet de traiter les risques liés aux déchets à risque infectieux sur place et répondre à un problème de santé publique.

Y a-t-il des difficultés particulières à travailler avec des pays hors Europe et Amérique ?

Oui, à cause d’absence de règlementation homogène par exemple en Asie ou le ministère de la santé de chaque pays édite sa propre règlementation. De plus, nous devons aussi respecter les réglementations environnementales puisque nous gérons des déchets et devons garantir de la non-pollution des produits issus du traitement.

Il faut donc appréhender ces marchés selon un angle règlementaire et s’adapter à chacun. Mais ce sont aussi les différences culturelles dans les affaires qu’il faut prendre en compte ; par exemple la notion du temps n’est pas la même, le mot « tomorrow » ne veut pas dire la même chose aux Etats-Unis qu’aux Philippines !

Quelle est votre actualité ?

Le covid-19, qui induit la multiplication des déchets d’EPI (ndr : Equipements de Protections Individuelles) et mobilise toute la filière.

Nous avons réagi vite face à ce besoin et à cette crise et avons créé un programme validé scientifiquement et spécialement pensé pour ce type de virus. Ce programme est une option sur nos machines et qui peut aussi être upgradé sur les machines préexistantes.

(ndr : Voir aussi notre article à ce propos ici).

Quelles est la plus belle réussite de votre entreprise/entrepreneuriat ?

Sans doute la première grosse commande de la société, dont le contrat a été signé un 23 décembre : alors que j’étais en vacances en famille, je me suis rendu à Istanbul pour signer ce contrat d’environ 1 million d’euro afin d’équiper des centres médicaux en Irak au moment de la reconstruction du pays. Cette commande a signé le vrai démarrage de la société, ce qui l’a impulsé.

Avec mes associés, nous sommes très fiers du chemin parcouru : être partis d’une idée et être maintenant devenus une belle petite PME industrielle, avec 20 collaborateurs fidèles et exceptionnels, et qui vend ses produits dans 60 pays est une vraie satisfaction. Mais nous n’avons jamais l’impression d’être arrivés à maturité, nous avons encore plein de projets de développement pour l’avenir.

Avec le recul y-a-t ’il des choses que vous feriez différemment dans votre parcours entrepreneurial ?

Non, je n’ai pas de regrets. A une époque j’ai regretté de ne pas avoir terminé mes études, mais cela ne m’a pas empêché d’entreprendre et de continuer à me former en langues et au métier de dirigeant lorsque j’en ai eu besoin. Je suis même devenu enseignant universitaire puisque j’interviens dans le cadre du Master Commerce International à l’Université Toulouse Jean Jaurès…. Je n’ai donc pas de regret, il n’y pas de bonnes ou de mauvaises décisions. On prend des décisions, on les assume et la vie continue. C’est tout.

 Quels conseils donneriez-vous aux jeunes entrepreneurs/entreprises ?

Y croire, mettre de l’énergie, ne pas hésiter à s’entourer. J’ai la chance d’avoir deux associés, le troisième étant parti à la retraite, c’est une richesse : nous ne sommes pas toujours d’accord mais nous sommes dans l’écoute et le compromis.

A chaque étape nous avons su prendre des conseils auprès de personnes extérieures afin de monter en compétences ou d’apporter des compétences manquantes à notre projet.

Même un visionnaire ou un génie, si à un certain moment il ne prend pas conseil auprès d’un expert sur un sujet particulier, il ne réussira pas de la même manière.

Par exemple, pour produire nos machines nous avons trouvé dans le réseau de BIOMED Alliance un consultant externe, Stéphane Cauneille. Il nous a apporté son expertise pour industrialiser nos machines, il est resté avec nous et il est maintenant responsable de la production et achats.

Quels est votre prochain challenge ?

C’est la pénétration des marchés français européens et d’Amérique du Nord. Dans ces pays où il existe des circuits de collecte et d’incinération à grande échelle, le traitement sur site n’est pas suffisamment développé.

L’expérience du covid-19 va peut-être permettre de comprendre qu’il existe d’autres façons de traiter les déchets à risque infectieux : Pour une grosse quantité de DASRI (NDR : Déchets de Soins à Risques Infectieux) venant du CHU de Rangueil, par exemple, la collecte a un sens mais pourquoi un établissement de santé en Ariège ferait-elle venir un véhicule depuis Toulouse pour enlever un ou quelques cartons de DASRI et les ramener à l’incinérateur au Mirail alors qu’il peut avoir une solution de traitement directement sur site ? C’est tout l’enjeu d’avoir une vision « multimodale » : Nous ne sommes pas forcément concurrents des incinérateurs, nous sommes une solution complémentaire qui a aussi sa place dans nos pays industrialisés.

Comment allez-vous réussir ce challenge ?

Nous continuons le travail avec les distributeurs pour développer notre présence dans l’ensemble de pays. Nous travaillons aussi avec des organisations comme ISWA (International Solid Waste Association) ou l’OMS ou les organismes comme l’AFNOR pour faire connaitre notre technologie plus largement. Pour le moment, nous gérons l’activité avec l’équipe export basée à Toulouse mais nous n’excluons pas d’ouvrir des antennes exports dans les pays à fort potentiel pour avoir une présence directe. Nous avons aussi renforcé notre présence en France avec un commercial dédié.

Les principaux obstacles restent le changement des mentalités, convaincre les législateurs, les établissements de santé et les laboratoires que le traitement des déchets infectieux sur site comporte des avantages importants sur la maîtrise du risque et un impact positif sur l’environnement.

Claire Toutin

BIOMED Alliance


Cet article est issu de propos libre récoltés lors d’un entretien, avec l’aimable autorisation de Monsieur Miquel Lozano, Président de TESALYS.

TESALYS est basée à Saint Jean (31). Elle emploie 20 personnes.

https://www.tesalys.fr/

Coronavirus : Tesalys pousse sa production de machines de traitement des déchets médicaux

Pour répondre à la demande des hôpitaux et laboratoires, Tesalys, membre de BIOMED Alliance Toulouse,  fait tourner à plein son unité de production de machines de traitement des déchets à risques infectieux à Saint-Jean (Haute-Garonne). Si l’approvisionnement suit, la PME pourrait tenir dès cette année l’objectif de livrer 200 machines.

Depuis le déclenchement de la crise du coronavirus en Chine, les équipes de Tesalys (20 salariés, CA 2018 : 4,5 M€) sont sur le pied de guerre. La demande pour ses machines de traitement des déchets infectieux, qui se concentrait dans les pays asiatiques en début d’année, vient désormais de tous les continents. « Une quinzaine de pays nous ont sollicités : nous avons des machines en partance pour le Brésil, l’Amérique Centrale, et des demandes pour l’Afrique, l’Europe, l’Amérique du Nord… L’atelier a été adapté pour respecter les règles de distanciation et les gestes barrières, et nous avons pu maintenir la production à son maximum », indique Miquel Lozano, président et cofondateur de Tesalys.

Tensions sur la logistique

Grâce à une levée de fonds de six millions d’euros début 2019, la PME haut-garonnaise a intégré en septembre dernier un bâtiment de 1 500 m2 à côté de son siège. Les deux nouvelles lignes de production devaient lui permettre de doubler sa capacité annuelle de livraison, de 100 à 200 machines : l’objectif pourrait être atteint dès cette année. Du moins si l’approvisionnement n’est pas trop perturbé par l’arrêt de la production chez certains fournisseurs.

Sécuriser les financements

En dehors des six salariés de l’atelier, les collaborateurs de Tesalys sont tous en télétravail. Outre la gestion des approvisionnements et des expéditions, une de leurs missions est de sécuriser les financements. Car si la demande de machines ne se dément pas, l’urgence médicale contraint les hôpitaux et laboratoires à effectuer des arbitrages. « Ces dernières semaines, la priorité est plutôt allée sur les achats de consommables type masques et blouses, pour protéger soignants et patients. Ensuite seulement les structures sanitaires s’attaqueront aux effets collatéraux, comme le traitement des déchets à risques infectieux », analyse Miquel Lozano.

Source : Le Journal des Entreprises, Paul Falzon, le 09 avril 2020

Article dans son contexte ici.

Tesalys relocalise sa production près de Toulouse

La société Tesalys, qui commercialise des machines traitant les déchets infectieux dans les hôpitaux et laboratoires, a lancé une ligne d’assemblage à Saint-Jean près de Toulouse pour relocaliser sa production.

Après avoir réalisé une levée de fonds de 6 millions d’euros au début de l’année, Tesalys vient d’acquérir un site de 1500 m2 qui accueille, à proximité de son siège à Saint-Jean, une ligne d’assemblage. « Nous avons décidé de relocaliser en France la production de machines fabriquées jusque là en Allemagne, afin d’avoir un meilleur contrôle de la qualité et pour opérer des gains de marge », détaille Miquel Lozano, le PDG de Tesalys.

Sur cette chaîne, qui peut sortir une centaine de machines par an, seront finalisés deux modèles de la gamme Steriplus et Sterishred, des outils vendus entre 50.000 et 300.000 euros l’unité.

Les machines vendues par Tesalys permettent de traiter les déchets infectieux dans les hôpitaux ou laboratoires d’analyses (des pansements ou des seringues par exemple). L’avantage concurrentiel de la société toulousaine est de proposer des outils pas plus grands qu’une imprimante, qui s’installent directement dans les locaux, au plus près des producteurs de déchets. Une praticité importante, alors qu’une grande partie de la concurrence propose des usages industriels, avec du matériel situé dans des hagards ou locaux à poubelle.

 

 

Développement prévu en Europe

« Ce positionnement nous permet d’envisager une forte croissance avec un objectif de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2025 contre 5 millions actuellement », projette Mikel Lozano. Des projets de conquête du marché américain et canadien devraient permettre d’atteindre cet objectif.

« Jusqu’à maintenant, nous étions très présents dans les pays en développement comme le Sud-est asiatique, et l’Amérique du sud car dans les besoins y étaient très forts. Sans équipement, les déchets infectieux sont mélangés aux déchets ménagers, provoquant des maladies et épidémies », poursuit le dirigeant. « Désormais, nous souhaitons aussi nous positionner sur des pays où le marché est plus mature, comme l’Europe et l’Amérique du nord ».

Tésalys a également tissé des partenariats importants avec des gouvernements pour équiper de façon massive des pays d’Afrique, ou avec des ONG comme Médecin sans frontière ou l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé. « Dans le cadre de la reconstruction de l’Irak, nous avons déjà fourni soixante-dix centres de santé, à la demande du gouvernement », cite en exemple le PDG.

Avec une vingtaine de salariés, l’entreprise qui réalise 95 % de son chiffre d’affaires à l’export, embauchera d’ici quelques mois des commerciaux pour l’Amérique du Sud et l’Asie du Sud est.

Sur la photo : un des appareils commercialisés par Tesalys. Crédits : Tesalys – DR.

Source : Touleco 10/10/2019, Sophie Arutunian