Carl Zeiss S.A.S. et Imactiv-3D annoncent la signature d’un partenariat stratégique

Imactiv-3D, la CRO innovante qui travaille à rendre les études précliniques plus prédictives avec son expertise en biologie, en imagerie 3D et en traitement d’images, vient d’annoncer la signature d’un partenariat stratégique avec le leader en imagerie 3D et microscopie Zeiss.

Ce partenariat a été signé conjointement à l’acquisition et l’installation d’un microscope à feuille de lumière à la pointe de la technologie dans les laboratoires d’Imactiv-3D.

Si la microscopie 3D devient une technologie de plus en plus démocratisée et accessible, elle reste complexe et produit des volumes de données énormes, qui sont souvent difficilement à traiter pour les utilisateurs. Cette alliance entre les microscopistes experts, des ingénieurs en traitement d’images et le leader en microscopie est particulièrement intéressante pour les clients de Zeiss et d’Imactiv-3D. Cette synergie permet ainsi d’exploiter tout le potentiel de cette technologie et d’améliorer la robustesse des résultats obtenus.
L’objectif de ce partenariat est de proposer une solution complète et innovante pour les clients ayant besoin à la fois d’une acquisition et d’un traitement d’image optimal en 3D.
Concrètement, Zeiss apporte son excellence en microscopie 3D et en technique d’imagerie, tandis qu’Imactiv-3D met à profit son expertise en préparation d’échantillons pour l’imagerie (marquage, transparisation, conditionnement…), en imagerie 3D (principalement en feuille de lumière) et en traitement d’images 3D. Cette alliance permet d’utiliser au mieux cette technologie de pointe pour améliorer la prédictivité des études précliniques.
« Ce partenariat est une opportunité nous permettant d’offrir une solution complète et l’expertise sur la feuille de lumière à nos futurs utilisateurs, de la préparation d’échantillons, à l’analyse en 3D, tout en incluant les méthodes de transparisation, d’acquisition et de visualisation 3D. » a témoigné Fabrice Schmitt, Responsable des Ventes pour Carl Zeiss SAS.
Jean-Michel Lagarde, fondateur et PDG d’Imactiv-3D, se réjouit de ce partenariat exceptionnel : « Ce partenariat entre Carl Zeiss et Imactiv-3D est une belle opportunité pour le développement de notre entreprise. C’est une reconnaissance de tout le travail accompli par l’équipe pour devenir des experts en microscopie à feuille de lumière, en préparation d’échantillons et traitement d’images spécifiques à cette modalité d’imagerie. »

Source : Communiqué de presse, 21/10/2020

Imactiv-3D réalise une alliance stratégique avec NeoVirTech pour développer une plateforme unique 3D

Cette alliance vise à développer une plateforme unique combinant de l’expertise  et des outils innovants dans le but de faire avancer  les projets de virologie avec des données robustes. 

NeoVirTech et Imactiv-3D sont désormais capables d’effectuer:

  • l’évaluation préclinique de l’efficacité des composés sur des modèles 3D innovants en surveillant l’infection virale et la réplication à l’aide de techniques d’imagerie de pointe en direct. Une banque d’une trentaine de virus est disponible.
  • la quantification et visualisation 3D de l’infection (sphéroïdes, organoïdes, tissus, organes…) associée à la coloration d’un marqueur d’intérêt. Reconstruction 3D à des fins de marketing et de communication.

En savoir plus…

Source : https://www.imactiv-3d.com/our_news

l’interview adhérent : focus Imactiv-3D

Régulièrement, nous mettons en avant une entreprise adhérente de BMA. Ce mois-ci, la société Imactiv-3D fête ses 4 ans, l’occasion de nouveaux défis et de revenir sur le parcours de cette entreprise toulousaine et de son dirigeant, Jean-Michel Largarde, que nous avons rencontré.

Jean-Michel LAGARDE, quel est en quelques mots votre parcours professionnel ?

Je suis Ingénieur en physique, optique et traitement d’image. J’ai travaillé pendant 2 ans dans une petite CRO (ndlr : Contract Research Organisation) à Marseille en traitement d’image type relief cutané et phénomènes de séborrhée avec les laboratoires Pierre Fabre qui m’ont ensuite recruté. Avec un autre collègue de Tours, nous avons été les premiers physiciens des laboratoires Pierre Fabre au sein d’une équipe de tests cliniques in vivo chez l’homme en dermo-cosmétique. J’ai été chef de projet pendant 7 ans puis responsable de l’équipe constituée de 5 permanents, de nombreux doctorants et stagiaires. Nous étions une véritable équipe de recherche en imagerie et ingénierie cutanée. Nous avons eu de gros moyens pour développer des nouvelles technologies d’exploration et de quantification des structures cutanées. C’est là que j’ai acquis une expertise en imagerie de différentes modalités : IRM, doppler, échographie, TEP scan, et surtout en traitement d’images… Nous avons aussi créé des prototypes de capteurs de propriétés mécaniques de la peau tels que la torsion, la succion, la pression.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour créer votre entreprise ? Comment en êtes-vous arrivé là ?

En 2011, Monsieur Pierre Fabre m’a proposé de réfléchir à la création d’une entreprise pour valoriser certains des prototypes développés. Ce fut une grande surprise et après 2 ans de réflexion nous avons créé Pixience et quitté le groupe Pierre Fabre avec une bonne partie de l’équipe. L’objet de cette société était de développer une caméra d’aide à la détection précoce du mélanome.

En 2015 j’ai rejoint des chercheurs du CNRS pour être porteur de leur projet personnel afin de valoriser leur travail en biologie et imagerie 3D. J’ai été motivé par l’aide que je pouvais leur apporter dans l’optimisation du traitement de leurs images.

Imactiv-3D a donc vu le jour en 2015.  J’en suis le Président et nous avons une équipe composée de 2 experts en biologie et 1 expert en traitement d’image. Ce sont tous des PhD, je suis de loin le moins diplômé ! Depuis peu, nous avons embauché une personne à la double compétence, ingénieur en biologie et marketing.

Coeur- ventricule de souris

Quel est le savoir-faire spécifique de votre entreprise ?

Le savoir-faire de notre équipe s’est construit autour de l’exploitation d’échantillons biologiques par l’imagerie en microscopie à feuille de lumière que le CNRS met à notre disposition via sa plateforme (ndlr : ITAV, centre Pierre Potier). La technique de feuille de lumière permet de scanner microscopiquement de « gros » objets (ndlr : structure biologique étudiée) de quelques microns à plusieurs cm3 en gardant l’intégrité des échantillons. Cette modalité produit des images magnifiques des structures biologiques, mais avec des caractéristiques optiques très particulières qui nécessitent des expertises en mathématiques et traitement d’image spécifiques.

Microscope à feuille de lumière

La quantitéd’images produites nécessite aussi des équipements et des méthodes de programmation très performants. Cette modalité d’imagerie couplée au traitement d’image nous permet de caractériser et de quantifier des marqueurs et structures biologiques, pour évaluer par exemple l’efficacité d’agents thérapeutiques. Nous avons également développé une expertise en biologie, nécessaire pour la préparation des échantillons pour l’imagerie (transparisation, marquages…).

Dans ce domaine, nous mettons au point des modèles cellulaires 3D (sphéroïdes), pour répondre aux besoins de nos clients de tester l’efficacité de leurs molécules sur ce type de modèle particulièrement pertinent à étudier ensuite en imagerie 3D.

Pour conclure, notre savoir-faire se décline sur 3 pans essentiels pour optimiser l’exploitation des échantillons biologiques pour la recherche : la biologie, l’imagerie, puis le traitement des images, et c’est la combinaison de ces 3 expertises qui fait la spécificité d’Imactiv-3D.

Sphéroïde

Quels sont les mots-clés qui caractérisent votre entreprise ?

Ce que je constate de mon équipe c’est qu’ils sont tous extrêmement réactifs et ont une grande capacité d’adaptabilité aux problèmes. Ils vont systématiquement à la recherche de solutions et d’innovation sans se contenter de ce qui existe déjà.

Qu’est-ce qui vous distingue de vos concurrents ?

La complémentarité de nos expertises nous permet de comprendre avec l’aide du client ou du partenaire la problématique qu’il souhaite résoudre. Il y a donc un temps important d’échange.

A partir de cette compréhension du besoin nous sommes en mesure de proposer des processus complets allant de la mise en place d’un modèle cellulaire ou de la prise en main d’un échantillon, du choix de la modalité d’imagerie et du développement d’algorithmes à façon pour la visualisation et la quantification des structures d’intérêt.

Au final, quelques soient les problématiques de nos clients, nous sommes à même de proposer des solutions.

En 4 ans, nous avons cumulé 35 téraoctets de données. Mais que fait-on de toutes ces images ? Imactiv-3D va au-delà de la visualisation des structures, vers la quantification, avec une approche métrologique et mathématique.

Quelle est votre actualité ?

Ce mois-ci, nous fêtons nos 4 ans et en décembre la fin de la thèse d’une de nos collaboratrices, sur l’étude du cycle cellulaire dans des modèles 3D type sphéroïdes par imagerie et traitement d’images. Nous aimerions valoriser cette recherche novatrice et complexe. Il y a une grosse demande aujourd’hui concernant la détection d’anticorps et de cellules immunitaires dans des objets 3D : Où vont-elles ? Atteignent-elles la cible ?…

D’autres axes de développement sont en réflexion comme le Deep Learning par exemple. Nos clients ne savent pas trop comment se positionner vis-à-vis cette technologie. Quel est l’apport en imagerie biologique ? C’est à nous de les aider à avoir ce recul et une expertise à leur proposer.

Quels sont vos prochains Challenges ?

Cet anniversaire marque le commencement de la construction de notre offre afin de valoriser 4 ans de travail. Nous avons démarré l’activité tout de suite par la réalisation de prestations et n’avons pas fait deux fois la même chose. Nous avons travaillé par opportunité avec notamment des grands groupes pharmaceutiques très motivés.

Aujourd’hui Imactiv-3D a les moyens de faire des prestations dont le coût est acceptable pour les petites entreprises, il nous faut donc avoir une offre qualifiée afin de permettre à d’autres clients de se projeter instantanément et ainsi se diversifier. C’est notre challenge sur le semestre à venir. Pour cela nous avons recruté une jeune ingénieure R&D et marketing.

Il est important qu’Imactiv-3D clarifie son offre qui est très spécialisée en imagerie et traitement d’image pour que nos clients biologistes comprennent la plus-value de nos expertises pour leurs problématiques. Nos autres challenges sont la mise en œuvre de partenariats, qui est aussi notre ADN : nous avons un projet avec la plateforme d’imagerie de Toulouse, un autre projet européen avec l’INSERM et les hôpitaux de Toulouse et une autre société de Barcelone. Ces partenariats nous permettent d’aboutir à des publications nous permettant de démontrer et valoriser notre savoir-faire.

Quelles est la plus belle réussite de votre entreprise ?

Pour moi c’est cette thèse, parce qu’on la mène au bout et qu’elle a été construite avec l’équipe de recherche CNRS pour la valoriser, tout le plan d’action a été pensé dans ce but. C’est une vraie collaboration dans laquelle on sait s’arrêter, discuter, dire « là c’est bien on ne va pas plus loin », on valorise et on avance. C’est, je trouve, une façon de travailler très intéressante, pour Imactiv-3D et pour la chercheure pour laquelle il y a une vraie intégration dans l’équipe et une valorisation de son travail dans l’entreprise.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez dû faire face dans vos entrepreneuriats ?

La constitution de l’équipe opérationnelle et de l’équipe des fondateurs. Concernant l’équipe opérationnelle, il faut trouver des personnes de qualité avec un niveau d’expertise important. On n’a pas le droit de se tromper sur les gens qu’on recrute, il y a peu de marge d’erreur.

Dans la constitution de l’équipe des fondateurs : Se dit-on les bonnes choses dès le début ? Quand on vient d’une très grosse entreprise privée on n’a aucune notion de la direction d’une entreprise et des tensions que ça peut générer. C’est assez compliqué de passer d’un très grand groupe avec énormément de moyen à une petite structure où il n’y en a pas. C’est souvent source d’incompréhension et c’est pour cela que je favorise la communication au sein de l’entreprise.

Quels ont été les éléments facilitateurs dans la création et le développement d’Imactiv-3D ?

Faute de moyens, l’entreprise n’aurait pas vu le jour sans l’hébergement du CNRS et de Toulouse Métropole. L’accueil du CNRS nous est primordial. Imactiv-3D a été créée sous la loi Allègre : Le CNRS nous héberge et nous aide à nous développer avec un accès privilégié à ses compétences.

Les mécanismes d’aide à la création d’entreprise innovante comme le statut JEI ou le CIR sont fondamentaux. Le dispositif CIFRE de l’ANRT est aussi un outil précieux. Nous avons ainsi pu accueillir notre collaboratrice en thèse et la former pendant 3 ans. Elle a pu travailler pour moitié à sa thèse et pour l’autre pour les projets d’Imactiv-3D. Le statut jeune docteur nous aidera à finaliser son intégration dans l’entreprise.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes entrepreneurs ?

S’entourer de bons experts en création d’entreprise. Ne pas créer seul son business plan. Avec les associés, se dire clairement les choses dès le début. Avoir un expert-comptable. Aller tout de suite dans des réseaux ou associations du type BIOMED Alliance et Eurobiomed, incubateur, qui connaissent cet écosystème et favorisent le partage d’expérience avec d’autres entrepreneurs ayant une forte expérience. Multiplier les contacts et surtout écouter ceux qui ont eu des difficultés sans se dire que ça ne nous arrivera pas.

Quel que soit le domaine, tous les conseils d’autres créateurs d’entreprises sont les bienvenus. Nous sommes tous confrontés aux mêmes problèmes : « mes associés ne comprennent pas ce que je veux faire », « mes salariées ne comprennent pas ce que je leur dis », «je n’arrive pas à recruter et à avoir des subventions ou des aides ». Il ne faut pas hésiter à questionner les dirigeants de sociétés qui sont en général ouverts à ces échanges, je n’ai jamais eu de frein à avoir des réponses mais j’ai un peu tardé à poser les questions.

 Quels pourraient être les éléments facilitateurs pour la poursuite du développement d’Imactiv-3D ?

Clairement, la prise de recul que nous apportera notre nouvelle approche marketing. Il faut un temps pour engranger de l’expérience mais ensuite il faut un regard extérieur pour la valoriser et la rendre lisible.

Aujourd’hui on est dans une phase d’analyse, l’idéal serait de confronter notre offre à des pairs, comme ceux qui composent les adhérents de BIOMED Alliance, qui accepteraient de nous donner leur opinion de façon très constructive et qui nous diraient « là tu te trompes, je ne comprends pas ce que tu dis ». Tant qu’on aura quelqu’un qui nous dit « je ne comprends pas » c’est que notre offre ne sera pas claire.

L’équipe de BMA souhaite remercier vivement Jean-Michel Lagarde pour sa disponibilité, le partage de ses expériences et la qualité des échanges lors de la préparation de cet article.

Claire Toutin

BIOMED Alliance


Cet article est issu de propos libre récoltés lors d’un entretien, avec l’aimable autorisation de Monsieur Jean-Michel Lagarde, CEO Imactiv-3D.


* Imactiv-3D est une société de services aux entreprises pharmaceutiques basée à Toulouse (31). Elle est composée de 6 personnes dont 4 dédiés à la R&D.

https://www.imactiv-3d.com/